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Culture

Karl, le fils de Paul Houde, nous parle de ses derniers instants avec son père

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Carolyn Richard

2024-04-19T11:00:00Z
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Les 5 et 6 avril, la famille de Paul Houde était réunie au Planétarium de Montréal pour recevoir les condoléances de ses amis, anciens collègues et admirateurs. Un endroit tout désigné pour rendre un dernier hommage au passionné d’astronomie qui aurait tant aimé observer l’éclipse solaire, mais qui est parti trop tôt, le 2 mars. On y a rencontré son fils, Karl, qui a accepté de nous parler de ses derniers instants auprès de son père.

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Karl, vous rendez un dernier hommage à votre père aujourd’hui. Comment tenez-vous le coup?

Aujourd’hui, ça va, mais les premiers jours après son départ soudain, ce n’était vraiment pas facile. Déjà, vivre un deuil est une grande épreuve, mais en plus, mon père est une personnalité connue. Organiser des funérailles dans ce contexte était très demandant et pas mal stressant.

Comment avez-vous vécu les derniers moments avec lui?

À la fin janvier, quand il a été hospitalisé et qu’on a appris qu’il avait une masse au cerveau, j’ai mis mon travail de côté pour être avec lui. En fait, je n’ai jamais été aussi proche de mon père que durant ses dernières journées. À la toute fin, peut-être deux jours avant de nous quitter, il avait du mal à manger. Rien ne passait et il n’aimait pas vraiment la purée d’hôpital, alors j’allais lui chercher de la crème glacée Laura Secord, et ça, ça passait sans problème! Notre dernier moment s’est vécu en toute simplicité, autourd’unebonnecrèmeglacée.

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La vague d’amour que vous avez reçue du public vous a-t-elle aidé?

Absolument! Son décès a été un choc immense pour moi et toute notre famille. On savait que mon père était aimé du public québécois, mais on ne s’attendait pas à recevoir une si grosse vague d’amour, un peu comme si le public avait lui aussi perdu un membre de sa famille. Au début, mes amis me disaient de ne pas trop regarder la télé. Mais voir passer en boucle des images de mon père aux nouvelles, à Infoman ou ailleurs, ça me rappelait que j’étais avec lui sur les plateaux de tournage de certains de ces extraits. C’est fou à quel point ça m’a fait du bien de revoir tout ça, car je revivais ces moments en même temps. Le fait que son départ a été public et que les gens en ont parlé beaucoup, je crois que ça a adouci ma chute. Et faire la chapelle ardente au Planétarium, avec les images de l’éclipse solaire que mon père attendait avec impatience, me donne l’impression qu’il est encore avec nous.

Paul Ducharme / TVA
Paul Ducharme / TVA

Qui a eu l’idée de donner rendez-vous au public au Planétarium?

C’est ma mère qui a eu cette brillante idée, puis j’ai proposé qu’on célèbre ses funérailles la fin de semaine de l’éclipse. C’était le scénario parfait, car en plus, mon oncle Pierre travaillait énormément à cause de la fin de saison des Canadiens, alors ça lui convenait d’attendre. Mais je pense qu’après les funérailles, la réalité du départ de mon père va me frapper de plein fouet. Je réalise qu’il n’est plus là, mais pas encore à 100 %. Je sais que la première année va être particulièrement dure, mais j’ai un projet en tête pour lui rendre hommage à ma façon et m’aider à vivre mon deuil. 

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Est-ce trop indiscret de vous demander quel est ce projet?

Dans les dernières années, mon père et moi partagions une passion pour le caravaning (camping en véhicule récréatif). Même qu’il était le fier porte-parole de la Fédération québécoise de camping et caravaning. Ce sera difficile de partir sans lui, mais je vais louer un VR cet été avec ma blonde et notre fils, Léni. J’ai envie de retourner dans les endroits de camping préférés de mon père, pour faire un genre de pèlerinage. Mais, contrairement à lui, je ne ferai pas des horaires! (rires) Je pense que les gens ne seront pas surpris de savoir que mon père préparait des horaires pas possibles pour nos voyages. Par exemple, il écrivait: «10 h 30, départ», puis «11 h 32, arrêt au dépanneur pour café» (avec la latitude et la longitude pour chaque arrêt), et il laissait une période de 8 minutes si on voulait aller aux toilettes ou autre, pour repartir précisément à 11 h 40. Il était intense avec ses horaires, qu’il m’envoyait par courriel et via Messenger. Il faisait aussi plastifier et relier tout ça chez Bureau en Gros. C’était de la folie furieuse, mais sa folie était belle, et elle va me manquer.

Déjà offerte sur la plateforme Vrai, la série documentaire Paul dans tous ses états sera aussi diffusée dès le 22 avril à 21 h, sur Évasion. Dans ce projet qui l’a passionné, Paul Houde y visite, avec l’historien Francis Primeau, des endroits qui ont marqué l’histoire américaine.

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