«Horrible» et «inacceptable»: Trudeau condamne le bombardement présumé d’un hôpital à Gaza
Raphaël Pirro
Justin Trudeau a condamné le bombardement présumé d’un hôpital de Gaza qui a fait au moins 500 morts et des centaines de blessés mardi soir, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas.
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«Écoutez, les nouvelles qui sortent de Gaza aujourd’hui sont dévastatrices. C’est horrible. C’est inacceptable», a-t-il déclaré avant son entrée à la période de questions, à la Chambre des communes.
«Le Canada s’attend à ce que le droit humanitaire international soit toujours respecté», a-t-il ajouté.
Interpellé sur la légalité de l’attaque, M. Trudeau a répondu: «Non, ce n’est pas légal.»
Après avoir annoncé le déclenchement d’une enquête, le gouvernement israélien a attribué la frappe à un tir échoué du Djihad islamique palestinien, un groupe armé considéré comme terroriste par plusieurs pays, dont le Canada.
«Le monde entier devrait le savoir: ce sont des terroristes barbares à Gaza qui ont attaqué l’hôpital de Gaza, et non l’armée israélienne. Ceux qui ont brutalement assassiné nos enfants assassinent également leurs propres enfants», a réagi le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
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Selon l’agence Al-Jazeera, une employée de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a affirmé que l’attaque était bel et bien le résultat d’une attaque israélienne.
Les frappes de représailles israéliennes sur la bande de Gaza ont tué environ 3000 personnes, en majorité des civils palestiniens, selon les autorités locales. L’attaque du Hamas contre des civils israéliens a fait autour de 1400 morts.
Terrible, dit Legault
À Québec, le premier ministre François Legault a aussi qualifié l’événement de «terrible». «Il faut épargner les civils à tout prix», a-t-il dit.
Mais avant de prendre connaissance du bombardement de l’hôpital, M. Legault avait affirmé qu’Israël «a le droit de se défendre en attaquant le Hamas», en réponse à un journaliste qui lui demandait si la réplique de l’État hébreu était «proportionnelle à l’attaque du Hamas».
«Je comprends que les Palestiniens sont pris au milieu de tout ça, et évidemment on souhaite tous que les civils autant d'un côté que de l'autre ne soient pas touchés. Mais en même temps, je peux comprendre qu'Israël veuille se défendre pour que le Hamas arrête de poser des gestes comme ça», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la question de la légalité de la réplique israélienne a provoqué des remous au Salon bleu, où une motion a été adoptée, mais sans l’appui de tous les parlementaires, pour condamner «les actes terroristes perpétrés par le Hamas contre Israël et son peuple».
Les députés du Parti québécois et de Québec solidaire ont préféré s’abstenir de voter, jugeant le texte incomplet, car il ne fait pas référence aux pertes civiles du côté palestinien.
- Avec Gabriel Côté, Agence QMI, et l’Agence France-Presse