Jusqu’à 10 000 cas par jour en Ontario dans une semaine?
Agence QMI
À moins d’un changement de comportement draconien des Ontariens, la province pourrait enregistrer plus de 10 000 infections par jour de COVID-19 et compter plus de 600 patients aux soins intensifs dès la fin du mois.
• À lire aussi: Variant Omicron: un autre Noël sous haute surveillance un peu partout sur la planète
• À lire aussi: 20% des cas liés à Omicron au Québec
C’est à tout le moins ce que laisse entrevoir un modèle bien peu encourageant dévoilé par la Table de concertation sur la modélisation de la COVID-19 de l’Ontario, jeudi.
Selon le scénario pessimiste fondé sur aucun changement de comportement dans la population, l’Ontario pourrait recenser plus de 10 000 cas par jour avant Noël. Un tel scénario catastrophe entraînerait une hausse marquée des hospitalisations, avec jusqu’à 600 patients aux soins intensifs au moment du décompte de fin d’année.
Pour parvenir à de tels nombres, les experts évaluent que le variant Omicron se répand 6,1 fois plus rapidement que le Delta et qu’il est tout aussi dangereux. En effet, les études sud-africaines qui avancent que la souche Omicron est moins dangereuse que le variant Delta doivent être interprétées avec prudence vue la population plus jeune de ce pays, ont expliqué les chercheurs en notant que des données danoises, elles, suggèrent une même sévérité de la maladie.
Pour éviter une catastrophe, les experts recommandent l’application, dès maintenant, de mesures «coupe-circuits» qui diminueraient de 50 % le nombre de contacts sociaux. De plus, l’Ontario doit administrer à toute vapeur des troisièmes doses, à coup de 250 000 vaccins par jour, ont-ils recommandé alors que l’Ontario permettra les troisièmes doses à tous les adultes à partir de lundi.
Avec ces mesures, la province pourrait se stabiliser à un maximum de 4500 cas par jour pendant la période des Fêtes, évaluent les experts, tandis que le nombre de patients aux soins intensifs serait deux fois moins élevé que sans mesures à la fin du mois.
«Le variant Omicron se transmet très rapidement. Les premières données suggèrent qu’il peut produire une maladie grave. Sans une intervention rapide, l’occupation des unités de soins intensifs pourrait atteindre des niveaux insoutenables début janvier», ont noté les auteurs du rapport en appelant le gouvernement Ford à agir.