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L'article provient de TVA Sports
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Juraj Slafkovsky continue de vivre le rêve

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2023-01-08T22:50:01Z
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La vie n’est pas de tout repos pour les jeunes de 18 ans qui amorcent leur carrière dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Souvent, la première saison est parsemée d’embûches. Surtout en milieu de calendrier. Tout premier choix du dernier repêchage, Juraj Slafkovsky ne fait pas exception.

Le grand slovaque traverse un passage un peu plus difficile depuis le début du mois de décembre. Il n’a pas inscrit son nom sur la feuille de pointage lors des 11 derniers matchs. Quant à son dernier but, son quatrième de la saison, il remonte au 1er décembre, à Calgary.

«Passer à travers une saison comme celle-là, ça fait partie de l’apprentissage et de la maturité d’un joueur, a indiqué Martin St-Louis au terme d’un rare entraînement tenu le dimanche. En regardant l’endroit où "Slaf" se trouvait en début de saison et celui où il sera à la fin, on verra une progression. Mais ce ne sera jamais une ligne droite.»

Au-delà du calibre nettement plus élevé, on a souvent tendance à identifier la lourdeur du calendrier et les nombreux déplacements pour expliquer l’adaptation difficile des jeunes hockeyeurs. Particulièrement pour ceux en provenance d’Europe.

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Slafkovsky, avec la répartie qu’on lui connaît maintenant, a fait comprendre qu’il n’était pas de cet avis.

«L’an dernier, je faisais huit heures d’autobus pour me rendre aux matchs. Donc, voler pendant deux heures, je trouve que c’est une belle amélioration. C’est plus facile. En plus, on est beaucoup plus confortable.»

D’ailleurs, lorsqu’on lui a demandé quel élément lui avait le plus fait réaliser qu’il évoluait dans la LNH, il a offert la réponse suivante: « Quand tu stationnes ta voiture devant l’avion et que tu grimpes les marches pour monter à bord de l’appareil.»

Apprentissage quotidien

Blague à part, il admet que le temps de réaction est beaucoup plus court que ce à quoi il avait été habitué. Par conséquent, tous les détails qui permettent de retrancher la moindre fraction de seconde sont importants. Patiner la tête haute fait partie de ces éléments.

D’autant plus que ça aide à éviter les percutantes mises en échec comme celle dont il a été la cible à quelques occasions depuis le début du calendrier. D’ailleurs, il y a quelques semaines, St-Louis avait indiqué que c’est un aspect sur lequel il devait inévitablement travailler.

«J’ai toujours été le plus grand et le plus gros. En plus, en Europe, la surface de jeu était plus grande. Donc, j’avais plus de temps pour lever la tête et regarder mes options, a-t-il expliqué. Ce n’est pas le cas ici.»

Non, Slafkovsky n’a pas fini d’apprendre. Face aux Rangers, il a compris que les passes molles, du revers, en supériorité numérique, étaient à proscrire. Surtout lorsqu’un patineur rapide comme Chris Kreider se trouve dans les parages.

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«Je ne pense pas que je vais flipper des burgers du revers à l’avenir. Je choisirai une autre option», a-t-il rigolé.

Il fut une époque où pareille bourde, même si elle avait été commise par une recrue, aurait provoqué une crise de l’entraîneur et valu au fautif de sauter plusieurs tours. Ce ne fut pas le cas pour le Slovaque.

«Je savais que j’avais fait une erreur. Je n’avais pas besoin de me le faire crier des bêtises. C’est ce qui est bon avec Martin. Il m’a montré ce que j’aurais dû faire au lieu de me donner de la marde», a-t-il raconté.

La tête à Montréal

Contrairement à Shane Wright, que le Kraken de Seattle a retourné chez les juniors (avec les Frontenacs de Kingston), ces moments d’apprentissage, il semble que Slafkovsky continuera de les vivre dans la LNH.

«Personne ne m’a parlé de la possibilité d’aller dans la Ligue américaine ou de retourner en Europe», a-t-il indiqué.

Pas plus qu’on ne lui avait, apparemment, proposé de participer au Championnat mondial de hockey junior.

«On ne m’a pas posé la question. De toute façon, je veux jouer dans la LNH. On avait des joueurs blessés à ce moment, alors l’occasion était bonne pour moi d’avoir plus de temps de glace. J’étais concentré sur ce que j’avais à faire ici.»

Ce qui ne l’a pas empêché de suivre l’équipe slovaque et de maudire le Canada lorsque Connor Bedard a inscrit le but de la victoire en prolongation.

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