Julie du Page raconte son intense première rencontre avec Stéphane Gagnon sur le plateau d'«Indéfendable»
Sarah-Émilie Nault
Pour se glisser dans le rôle d’une femme violente dans Indéfendable, Julie du Page s’est inspirée de son personnage de «la terrible» Valérie Nantel dans la défunte série Lance et compte: la reconquête.
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«C’est plutôt exutoire de jouer une femme méchante, car c’est un peu tabou. Disons que tu arrives à la maison douce comme un agneau le soir», explique Julie du Page en entrevue avec Le Journal depuis Paris, où elle accompagne sa fille Billie, 20 ans, qui a chanté en première partie de Cœur de Pirate.
Au moment d’écrire ces lignes, on en sait encore peu sur le fond de cette histoire de violence entre son personnage et celui interprété par l’acteur Stéphane Gagnon dans la série juridique.
La comédienne nous avertit: cette intrigue n’est peut-être pas aussi simple qu’elle n’y paraît.
«Il y aura beaucoup de rebondissements! Ce n’est pas nécessairement ce qu’on a vu au début... Je souhaitais d’ailleurs jouer sur l’ambiguïté qui fait en sorte qu’elle n’est peut-être n’est pas l’agresseuse... Je ne voulais pas la présenter systématique comme une agresseuse, mais plutôt comme une victime», explique l’artiste de 52 ans sans trop vouloir en dévoiler.
Elle a tout de même puisé dans l’énergie de la machiavélique Valérie Nantel, son personnage dans la série Lance et compte : la reconquête, pour construire une partie de son personnage.
«C’est un personnage riche, il y a de la viande autour de l’os. J’en ai eu beaucoup pour mon plaisir», ajoute celle qui tournait pour la toute première fois avec l’acteur Stéphane Gagnon.
Pour la petite histoire, c’est l’intense scène d’agression à l’hôtel qui a été leur première rencontre devant la caméra.
«Ce n’était pas évident, mais il y avait un chorégraphe avec nous pour planifier les mouvements et s’assurer de ne pas se blesser. Ça brise la glace, disons. Stéphane est super gentil et doux», dit-elle.
Elle a d’ailleurs trouvé «impressionnant et un peu déstabilisant» le fait de se voir maquillée avec un œil au beurre noir, tout en sachant qu’il s’agit d’une réalité vécue par certaines femmes.
Un cadeau inattendu
Ce personnage lui a permis de retrouver la camaraderie et l’ambiance familiale d’un plateau de télévision. Ce qui manquait à la comédienne qui a bouclé la 5e et ultime année de la série 5e rang en mars dernier.
De cette quinzaine de jours de tournage, Julie du Page retient de belles scènes émotives partagées avec Sébastien Delorme, l’écoute sincère des réalisateurs, les félicitations de ses pairs (dont Charles Lafortune, le producteur), l’incursion dans le monde des avocats qui l’a toujours fascinée (elle avait été admise en droit avant de pencher vers le jeu) et la chance de s’être fait proposer ce rôle sans audition, de manière inattendue.
«Cela m’a été offert et c’est un merveilleux cadeau. On se bat beaucoup dans ce métier, il y a peu de rôles et peu de cadeaux. J’ai beaucoup de reconnaissance et j’espère que cela va mener à autre chose», ajoute l’actrice qui est également égérie pour Lancôme depuis trois ans.