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Culture

José Gaudet revient en force avec un one man show

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Michèle Lemieux

2023-11-14T14:00:00Z
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Il a parfois pris des virages surprenants, mais le temps a toujours prouvé qu’il avait eu raison de le faire. En quittant Ça finit bien la semaine après neuf saisons, José Gaudet en a étonné plus d’un, mais l’envie de suivre cet irrésistible appel pour un nouveau projet semblait plus forte que tout. Voilà que l’animateur revient en force avec un one man show qu’il fera vivre sur scène au printemps 2024. À 52 ans, ses objectifs de vie sont différents. Il ne veut plus être le meilleur, mais il souhaite donner son meilleur car, après tout, du plus loin qu’il se souvienne, le petit José a toujours voulu faire rire. Un privilège que l’humoriste savoure en toute conscience.

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José, on t’entend toujours à la radio de Rythme FM à l’émission Y’est 4h quelque part...

Oui. Depuis que j’ai quitté Ça finit bien la semaine, je suis à la radio de Rythme partout au Québec, aux côtés de Sébastien Benoit et d’Isabelle Racicot. Nous en sommes déjà à notre troisième année. Nous formons une famille soudée. Nous revenons d’ailleurs d’un voyage à Cancun que nous avons fait avec 20 couples de gagnants pour souligner le 20e anniversaire de Sébastien à Rythme.

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Il semble que tu as un autre beau projet à nous annoncer.

En quittant Ça finit bien la semaine, j’ai libéré du temps dans le but d’écrire mon premier one man show. Ç’a été une décision difficile à prendre. J’ai eu peur... Je n’avais pas peur d’être sur scène ni d’écrire un show. Je craignais de devoir mettre fin à ma vie sociale. J’ai passé ma vie à faire ça...

Julien Faugere
Julien Faugere

Tu sais très bien ce que ce genre de projet impose...

Oui, et aussi ce que ça implique. J’avais beaucoup d’inquiétudes. Depuis quatre ans, j’ai profité de mes étés et j’ai voyagé. J’ai eu des soupers, des 5 à 7, des cocktails. J’ai fait le plein avant de me consacrer au projet qui m’occupe en ce moment. 

Y avait-il longtemps que tu portais ce projet en toi?

Oui. Je pensais le faire il y a cinq ou six ans. Je travaille des idées depuis au moins cinq ans. Je teste mes sujets avec des amis. Je m’étais promis de ne pas parler des relations hommes-femmes, mais j’ai finalement fait un numéro sur le sujet, et c’est mon préféré en ce moment. Je pense que c’est un sujet incontournable!

Julien Faugere
Julien Faugere

Le fait d’être seul sur scène t’amène-t-il un stress supplémentaire étant donné que tu as toujours foulé la scène à deux?

Ce n’est pas ce qui m’inquiète. J’ai fait des numéros seul à plusieurs occasions, pour un gala ou un show de télé. Je me sens très à l’aise seul sur scène. Mario ne me manque pas. Et je ne dis pas ça contre Mario. Ce que j’ai fait avec lui m’a construit, m’a mis au monde. Nous avons eu du fun, nous avons ri, nous avons fracassé des records. Nous avons eu des fans incroyables! Les Grandes Gueules, c’était quasiment un culte! L’année dernière, je suis monté à nouveau sur scène avec lui. Nous étions dans nos pantoufles. C’est fou! Ça fait 40 ans que nous nous connaissons. 

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Julien Faugere
Julien Faugere

Mais est-ce agréable de te mesurer à toi-même?

Oui. Je ne me sens pas démuni quand je suis seul sur une scène. J’ai ma façon de raconter les choses. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été en spectacle dans ma vie. Le José sur scène est vraiment le même qu’on rencontre dans un souper. Pour moi, le show, c’est comme si j’étais dans ma cuisine. Il était temps que je présente un one man show. J’ai 52 ans et j’en aurai 53 lorsqu’il sortira au printemps, car je commencerai le rodage à la fin de mai.      

C’était un rêve à réaliser pour toi?

Ça ne l’était pas, mais faire de la radio ne l’était pas non plus. Moi, quand j’étais kid, mon vrai rêve, celui que j’ai formulé, visualisé, ressenti, pour lequel j’ai vibré, c’était de faire rire les gens. Je n’avais jamais ciblé les médias. Je n’avais même pas pensé à ça. Faire rire était mon but ultime. J’ai été gâté, car toute ma vie j’ai pu faire ce que j’avais envie de faire. S’il fallait que je meure aujourd’hui, je pourrais dire que j’ai tout eu. Au début de la quarantaine, j’ai souffert d’angoisse, mais je n’en suis plus là du tout. 

C’est important de le mentionner, car ça veut dire qu’il y a de l’espoir pour ceux qui en souffrent...

Effectivement. Je m’étais mis à paniquer parce que je vivais tellement la vie dont j’avais rêvé que je me disais que la suite allait être épouvantable. J’avais peur de perdre la chance que j’avais. Je vivais la vie familiale, la vie professionnelle et la vie financière dont j’avais rêvé. J’aurais pu juste en profiter et me la fermer. Non. Je me suis mis à paniquer. Ça a duré deux ans, mais je me suis calmé depuis. J’ai consulté. L’anxiété n’a jamais mené à la bonne place. Ce n’est qu’un tourbillon d’inquiétude dans le vide. 

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As-tu réussi à faire la paix avec le fait que tu avais du succès?

Oui, mais par la suite, j’ai réalisé que, dans le show-business, je ne voulais plus être le meilleur des meilleurs. Pour utiliser une image, je dirais qu’en vieillissant, je ne veux plus vivre dans le penthouse du show-business, mais au 16e étage. Au 16e, tu as une belle vue, mais ce n’est pas tout le monde qui veut ton appart. Le penthouse, tout le monde le veut! Je veux être dans les étages élevés, mais je ne veux pas vivre la pression qui vient avec. J’ai changé de vie, j’ai fait des choix de contrats. Sur le plan professionnel, j’ai trans-formé le sprint en marathon. 

Julien Faugere
Julien Faugere

C’est ce qui nous impressionne chez toi: tu fais des choix qui peuvent sembler étranges, mais jamais tu ne trahis ton instinct.

C’est vrai. Quand j’ai quitté la télé, tout le monde hallucinait! Je n’ai jamais vu autant de regards bizarres se poser sur moi. Dans mon show, je ferai un numéro — qui ne sera pas le plus drôle — dans lequel j’explique pourquoi je suis comme je suis et ce qui a fait en sorte que j’ai réussi à me rendre où je suis. C’est quelque chose qui m’est arrivé durant l’été de mes 11 ans et que j’ai vécu avec mon père pendant deux mois. À ce moment-là, je ne pouvais pas savoir à quel point j’étais en train d’apprendre la plus grande leçon de ma vie. J’ai décidé d’en faire un numéro. Dans le documentaire intitulé Arnold, Arnold Schwarzenegger raconte que tout ce qu’il a créé dans son cerveau, il a été capable de l’exécuter dans sa vie. Son corps, sa carrière et sa vie, il les a d’abord sculptés dans sa tête.      

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C’est quelque chose qui te rejoint?

Quand j’étais jeune, j’ai appris qu’une pensée positive, c’est bon, mais que la vibration de la pensée positive est encore plus puissante. J’ai toujours vécu ma vie ainsi. Quand je prends une décision qui va à l’encontre de tout ce que les gens pensent, c’est parce que je respecte mon ressenti. Même si ça peut paraître bizarre, si je sens que c’est mon chemin, je le fais. Il n’y a rien de plus fort que notre feeling. À 50 ans, j’ai compris ce que j’avais vécu lorsque j’étais jeune et comment j’avais attaché les ficelles en m’engageant dans la vie. C’est ce que je raconte dans mon spectacle. 

As-tu le sentiment que c’est bon de vieillir, de gagner en maturité?

J’adore ça! Aujourd’hui, quand on a 50 ans, on prend soin de nous, on s’entraîne, on mange bien. Je ne me sens pas diminué. Lorsque je regardais la photo de mariage de mes parents, je croyais que mes grands-parents, qui étaient à leurs côtés, avaient 75 ans, alors que dans les faits ils en avaient 40! La vie a changé. J’aime la maturité. À 50 ans, si je me chicanais avec ma blonde — je n’ai pas de blonde en ce moment, je suis célibataire, mais si j’en avais une — pour une assiette mal placée dans le lave-vaisselle, je sais très bien que ça n’aurait rien à voir avec l’assiette. Au lieu de me chicaner, j’aurais plus tendance à dire: «Ma chérie, assoyons-nous. Nous allons essayer de comprendre ce que tu accumules et qui explique que tu éclates juste parce qu’une assiette est mal placée.» Je n’aurais pas pu faire ça à 30 ans. À 50 ans, je suis bien meilleur pour comprendre l’autre. J’ai de l’expérience, des relations à mon actif qui m’ont amené à mieux comprendre l’autre. Alors oui, j’aime ça avoir 50 ans. J’ai des amis qui sont dans la soixantaine et ça semble aussi être une belle période. Je me dis qu’il doit me rester un beau 25 ans à bouger, à voyager, à être autonome et à ne pas avoir peur de différentes choses. J’ai remarqué que les parents de mes amis, qui ont 80 ans, commencent à avoir peur. Alors, je veux profiter des 25 années actives que j’ai devant moi. 

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Es-tu en mesure de dire que tu aimes ta vie telle qu’elle est?

J’aime la vie que j’ai. J’ai de bons amis, et certains sont dans ma vie depuis ma jeunesse. À travers ça, il y a aussi la famille: je suis à l’étape où, compte tenu de l’âge de mes enfants, je les vois moins. Ils ont maintenant 19 et 21 ans. 

Julien Faugere
Julien Faugere

C’est bon de récupérer du temps pour soi?

Oui. Depuis le mois de mai dernier, je ne fais même plus le souper pour mes enfants. Qu’ils soient là ou non, ils se débrouillent. À un moment donné, ils étaient là, mais ils ne soupaient pas avec moi; ou encore, je faisais le souper, et ils ne rentraient pas. Nous avons donc convenu que chacun s’organiserait. Ils ne manquent de rien. Ils s’organisent. À part un voyage à Paris que j’ai fait cet été avec ma fille, je n’ai presque pas vu mes enfants.

Alors, comme tu es plus libre que jamais, cette tournée arrive à un bon moment...

Je pense que c’est le meilleur timing pour offrir ce show, mais aussi pour aborder les sujets que j’ai envie de mettre de l’avant. Je ne ferai pas 150 shows par année. Je fais une tournée pour avoir du plaisir. Je compte faire de 50 à 60 shows par année, maximum, dans les deux premières années. Pour la troisième année, je verrai ça plus tard. J’y vais à mon rythme et j’ai trouvé un producteur à qui ça plaît. Je veux rencontrer les gens; ils me disent souvent qu’ils veulent me voir en show. J’ai le goût de cette rencontre avec le public. 

José Gaudet sera en spectacle à partir du mois de mai 2024. On réserve ses billets dès maintenant à josegaudet.com. José coanime aux côtés d’Isabelle Racicot et de Sébastien Benoit l’émission Y’est 4 h quelque part, du lundi au jeudi à 16 h, à Rythme FM.

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