José Aldo veut rebondir à Montréal après un combat «horrible»
Marc-Antoine Malo
José Aldo n’a plus grand-chose à prouver, mais comme tous les grands combattants, dormir la nuit est plus difficile quand on revient d’une mauvaise performance.
La retraite a été de courte durée pour le Brésilien aujourd’hui âgé de 38 ans. L’an dernier, il est revenu dans l’octogone après un hiatus d’un peu moins de deux ans. Au gala UFC 315 de Montréal, le 10 mai prochain, il s’agira d’un troisième combat depuis son retour.
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En plus de s’occuper de son tout jeune fils, Aldo s’est concentré sur la boxe. Sa percée dans le noble art s’est faite en 2023, et force est d’admettre que sa façon de combattre dans un octogone a été troublée.
Son prochain adversaire, le Québécois Aiemann Zahabi, l’a remarqué. Cette semaine dans une entrevue avec DAZN, il a suggéré que la posture d’Aldo avait changé. Le principal intéressé a apporté les correctifs nécessaires.
«Ce n’est pas que mon style a changé, mais je m’entraînais à la boxe trois fois par jour. Je me suis concentré là-dessus pendant longtemps. Après mon dernier combat, que j’ai trouvé horrible et qui me dérange encore à ce jour, je suis vraiment retourné travailler sur mon kickboxing parce que j’ai l’impression que c’est le style qui m’a amené aussi loin», a témoigné le Brésilien par le biais d’un traducteur, jeudi durant un appel sur Zoom.
Après une victoire en mai dernier sur sa terre natale de Rio de Janeiro, Aldo s’est incliné par décision partagée contre Mario Bautista à l’UFC 307, du côté de Salt Lake City.
Au Centre Bell, il tentera de se battre avec plus de légèreté, et qui sait, aller chercher un knock-out. Son dernier remonte à 2019, ses quatre victoires depuis provenant de décisions unanimes.
«Dans le gym, à l’entraînement, j’essaie toujours de bien bouger, d’être agressif et d’aller chercher le knock-out. Je crois que je suis dans une position où je peux me concentrer là-dessus, sur le K.-O., sur la façon de mettre fin au combat. Je laisse la stratégie à mes entraîneurs», a lancé Aldo.
Populaire partout où il passe
Sans nécessairement savoir qu’il finirait par l’affronter, il a visionné le dernier combat de Zahabi. Son attention était plutôt portée sur son compatriote Pedro Munhoz, de qui Aldo était l’idole. Les deux Brésiliens ont d’ailleurs croisé le fer en 2021, la légende de la catégorie des poids plumes sortant vainqueur de ce duel.
«Le Roi de Rio» demeure en bonne position dans les classements de l’UFC depuis son saut chez les coqs. Il détient le 11eéchelon, deux rangs devant Zahabi, qui connaît néanmoins une série de cinq victoires.
Aldo n’a aucun doute que son adversaire sera le favori de la foule, mais un athlète avec son expérience ne se laisse jamais ébranler. Il reste une figure très populaire de sa discipline.
«Avec tout ce que j’ai fait au cours de ma carrière, je suis bien reçu partout où je vais, a-t-il reconnu. Il y a toujours des amateurs qui me soutiennent. Évidemment, en affrontant un favori local à Montréal, il faut s’attendre à ce qu’ils soient beaucoup de son côté. J’essaie de ne pas trop y penser.»
Il en a vu d’autres
«La foule la plus hostile à laquelle j’ai fait face est assurément la défense de mon titre WEC contre Urijah Faber. Je l’ai affronté à Sacramento, en Californie, et 100 % de la foule était de son côté et l’encourageait», a raconté Aldo.
Il suffisait d’entendre le tonnerre de huées durant sa présentation par Bruce Buffer et de voir les chandails «No Way Jose» spécialement créés pour l’occasion. Le champion a fait taire cette bruyante foule en l’emportant par décision unanime.
«Je me suis aussi battu à Toronto devant 55 000 personnes. Je faisais face à Mark Hominick, qui est aussi Canadien. Il avait beaucoup de spectateurs de son côté. Je n’y pense pas trop. J’ai déjà vécu ces situations», a-t-il rappelé.
La chaîne TVA Sports présentera les combats préliminaires du gala UFC 315 de Montréal, dont la finale sera assurée par Belal Muhammad et Jack Della Maddalena.
