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Culture

Jonathan Roy et son amoureuse envisagent adopter bientôt

Photo : Karine Lévesque / TVA
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Patrick Delisle-Crevier

2023-03-06T11:00:00Z
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Nous avons pu nous entretenir avec Jonathan Roy sur son nouvel opus, bien sûr, mais aussi sur sa vie de famille, sa carrière de joueur de hockey et sa vie un peu bohème. Il est aussi question de sexe, sujet dont le chanteur parle très ouvertement. Entrevue sans filtre.

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Jonathan, comment vas-tu?
Je vais très bien. Je reviens d’un magnifique voyage avec ma femme. J’ai eu la chance de faire la première partie du groupe Earth, Wind and Fire à Hawaii, et nous y sommes restés un bout. Ensuite, on est partis aux Philippines sur un coup de tête. J’adore la plongée et c’est la destination idéale pour en faire.

Que retiens-tu de la chance que tu as eue de faire les premières parties d’un groupe aussi mythique?
C’était fantastique! Ça s’est fait alors que Corey Hart chantait en première partie de Shania Twain. À cette occasion j’ai rencontré un producteur aux États-Unis avec qui j’ai eu une belle connexion. Il a aimé ma musique et m’a appelé pour que je fasse les premières parties de Lionel Richie. J’ai adoré cette expérience. Il a de nouveau pensé à moi pour Earth, Wind and Fire. Après ça, avec mon groupe, nous avons profité des paysages d’Hawaii pour y tourner deux vidéoclips.     

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Parle-moi de ton nouvel album, Life Distortions...
Le projet de ce disque est né quand j’ai participé à une cérémonie d’ayahuasca. Sans entrer dans les détails, ça m’a fait comprendre que je devais m’aimer mieux, ainsi que ma musique, et apprécier un peu plus la vie. Dans cet album, mes chansons parlent donc d’amour avec une femme, d’amour avec un homme, d’amour pour mes parents, pour mes amis et pour moi-même.

Corey Hart a été ton mentor pendant plusieurs années puis, soudain, plus aucune trace de lui sur tes albums et dans ta vie. Qu’est-il arrivé?
Nous avons simplement décidé de prendre des chemins différents. Ce que je peux dire, c’est que nous avions deux visions totalement différentes vers la fin... Je dois aussi admettre que j’étais dans un moment de ma vie où c’était un peu compliqué dans ma tête. Après ça, j’ai acheté une van et je suis parti sur la route pendant trois ans. Corey est quelqu’un que j’adore. En ce moment, nous ne nous parlons plus vraiment, mais j’espère que le temps réparera les choses entre nous.

Tu fais ce métier depuis presque 15 ans. Cela se passe-t-il comme tu le voulais?
Je ne sais pas trop, parce que je n’avais vraiment aucune idée de ce dans quoi je m’embarquais quand je me suis lancé, à 18 ans. Je sortais de ma période hockey et je me souviens que ç’a été bizarre au début, d’abord à cause de mon nom de famille.     

Photo : Karine Lévesque / TVA p
Photo : Karine Lévesque / TVA p

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Tu as été gardien de but comme ton père, Patrick Roy. Était-ce ton plan A de suivre ses traces?
À l’âge de 13 ans, je jouais de la batterie et de la guitare, et ma mère m’y encouageait, mais je jouais aussi au hockey pour ne pas décevoir mon père. Je voulais tellement être proche de lui et qu’il m’aime que je jouais au hockey pour qu’on partage quelque chose ensemble. Je voulais connecter avec lui, et pour moi ça se passait en mettant mes jambières de gardien de but. 

Est-ce que ça a fonctionné?
Non, on n’a jamais été proches, lui et moi. J’étais un jeune homme assez compliqué et têtu, et je ne voulais pas que mon père me dise quoi faire. Je voulais plutôt qu’il soit là avec moi et qu’il me soutienne. Un peu comme il le fait aujourd’hui. Je pense qu’un jour, mon père a réalisé qu’il avait réussi quelque chose avec moi, et qu’il m’avait tout de même inculqué certaines valeurs importantes, que je devenais une bonne personne et que j’étais solide pour qu’il me laisse faire mon propre chemin. Nous avons compris que nous étions deux hommes complètement différents et que nous arrivions tout de même à connecter dans notre relation père-fils. Nous nous sommes trouvé des points communs. 

Avais-tu une parcelle du talent de ton père?
Pas du tout, et c’est bien correct! Chacun fait son chemin, je n’ai pas eu de mal à l’admettre. Dans la famille, on est très honnêtes les uns envers les autres et on se dit nos quatre vérités, même quand c’est difficile à entendre. C’est bien beau de vouloir suivre les traces de son père, mais je n’ai pas hérité de son don pour arrêter les rondelles!

Tu as laissé ta marque au hockey, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons, quand on repense à ton attaque contre Bobby Nadeau. Que gardes-tu de tout ça?
J’avais 19 ans, j’étais un peu bouillant. J’en ai 33 aujourd’hui, j’ai appris à beaucoup mieux contrôler mes émotions et j’ai surtout gagné en maturité. On fait tous des niaiseries quand on est jeune, et je ne suis pas très fier de celle-là.      

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La musique a-t-elle été un exutoire pour toi?
Oui, vraiment. Avant la musique, j’avais du mal à m’exprimer et même à avoir une conversation avec les gens. Ça m’a permis d’exorciser mes démons, de devenir une meilleure personne et de faire beaucoup d’introspection. 

Photo : Karine Lévesque / TVA
Photo : Karine Lévesque / TVA

Lors d’un entretien précédent, tu avais décidé de tout vendre et de partir pour l’inconnu à bord d’un VR. Pourquoi?
Je n’étais plus bien dans ma vie. Corey Hart et moi avions travaillé très fort pour essayer d’amener notre business à un autre niveau, et ça a échoué. Ç’a été difficile pour nous deux, et j’ai eu besoin de fuir pour me retrouver. Je suis allé voir le monde, différentes cultures, et puis le VR, c’était un rêve que j’avais avec ma grand-mère et que j’ai réalisé. J’ai fait des allers-retours sur trois ans, avec ma femme ou seul.      

Tu dis «ma femme»... Êtes-vous mariés?
Non, nous ne sommes pas mariés officiellement. Nous n’avons pas besoin de signer des documents officiels pour nous sentir mariés. Un jour, on fera une grande cérémonie d’amour, entourés de nos proches... Lily et moi sommes ensemble depuis sept ans. C’est ma meilleure amie, on est des aventuriers intenses qui aiment la vie. Il me fallait une disjonctée comme moi pour m’endurer. Là, elle est partie quatre mois pour voyager à travers l’Asie. 

Est-ce difficile pour toi d’être séparé d’elle aussi longtemps?
Non. Ma femme a voyagé toute sa vie, et je veux qu’elle continue. Nous sommes libertins tous les deux, et je pense que, de nos jours, la raison principale pour laquelle les couples se séparent, que les mariages ne fonctionnent plus, c’est cette idée qu’il faut vivre dans un cadre précis, qu’il faut toujours être ensemble, qu’on ne peut pas s’éloigner et voir d’autres personnes.

Tu as dévoilé dans un podcast que tu avais déjà eu des relations sexuelles avec des hommes. Pensais-tu que ça allait faire autant jaser?
Les gens devraient avoir le droit de coucher avec qui ils veulent, tant et aussi longtemps qu’il y a consentement. Il n’y a rien de plus beau que de connecter sexuellement. Je suis bisexuel et je n’ai jamais ressenti le besoin de faire un coming out officiel. J’en ai simplement parlé ouvertement quand on me posait la question, et ma famille m’accepte comme je suis. 

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Photo : Karine Lévesque / TVA p
Photo : Karine Lévesque / TVA p

Tu as troqué ton VR contre une fermette à la campagne. Fini la vie de bohème?
J’ai acheté la propriété quand nous sommes entrés en pandémie. Cette idée de fermette, je la partageais avec ma grand-maman Lorette. Elle habitait à Saint-Apollinaire, et on voyait toujours des fermettes, ça nous faisait rêver. Ma femme voulait elle aussi une vie entourée d’enfants et d’animaux, et nous commençons à construire tout ça. Nous avons des poules, des lapins, des chevaux, des cochons, des chèvres, des chiens et des chats. Nous voilà donc maintenant avec beaucoup de responsabilités! Mais nous aimons cette vie dans la nature.

Et les enfants, dans tout ça?
Nous en voulons plusieurs et nous sommes vraiment proches du processus d’adoption. Il y a tellement d’enfants qui ont besoin d’aide et d’amour sur cette planète! Et je ne veux pas d’une famille toute blanche, je la veux multicolore, et ça passe par l’adoption, même si je veux aussi des enfants biologiques.

En terminant, c’est la vie de tournée qui débute pour toi en 2023...
Oui, je vais faire une tournée au Québec. Je suis vraiment content, parce que ça fait longtemps que je n’ai pas joué ici. Ensuite, il va y avoir une tournée en Europe, et je suis vraiment excité. C’est une belle première étape vers mon rêve de jouer un peu partout à travers le monde.    

L’album Life Distortions est disponible partout.
Pour suivre ses activités.

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