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L'article provient de Le Journal de Québec

Ville de Québec: Jean Rousseau éjecté de l’hôtel de ville

Le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, avait réuni plusieurs candidats du parti au pub Galway de l’avenue Cartier, dimanche soir. Ses troupes n’ont pas eu l’occasion de célébrer mais M. Rousseau, serein, s'est félicité de sa contribution au débat.
Le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, avait réuni plusieurs candidats du parti au pub Galway de l’avenue Cartier, dimanche soir. Ses troupes n’ont pas eu l’occasion de célébrer mais M. Rousseau, serein, s'est félicité de sa contribution au débat. Photo Jean-Luc Lavallée
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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2021-11-08T03:42:13Z
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Complètement largué par ses adversaires dans le scrutin à la mairie de Québec, Jean Rousseau n'a pas réussi à conserver son siège de conseiller à l’hôtel de ville, encaissant deux défaites coup sur coup dimanche soir.

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Le chef de Démocratie Québec, seul élu de cette formation politique à l’hôtel de ville depuis quatre ans, a connu une dure soirée électorale et n’a jamais été dans le coup pour la mairie. Il a terminé cinquième, avec environ 4% des voix. Aucun candidat de son parti n’a réussi à décrocher un siège. 

Le colistier de M. Rousseau, David Johnson, n’a pas résisté à la montée en puissance de Québec Forte et Fière au centre-ville et a été défait dans Cap-aux-Diamants par Mélissa Coulombe-Leduc, directrice chez TACT Intelligence-conseil, une firme de relations publiques. Très impliquée au sein de la communauté, elle a notamment présidé le conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste dans les deux dernières années.  

«Je ne suis pas heureux des résultats, c’est clair», a déclaré M. Rousseau en milieu de soirée, affichant néanmoins une sérénité déconcertante dans les circonstances. Il s’est dit «fier» de la campagne «d’idées et de contenu» qu’il a menée, et s’est félicité d’avoir «contribué à rehausser le débat».  

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«On n’a aucun remords ce soir. La politique, pour moi, ce n’est pas une carrière, a exprimé le chimiste de formation. [La politique], c’est un moyen pour faire changer [les choses] et avancer des idées. En ce sens, pour moi, c’est une victoire. Je souhaite que mes idées puissent être reprises et inspirer d’autres joueurs», a ajouté celui qui militait pour un référendum sur les projets de tramway et de troisième lien.   

La fin pour Démocratie Québec?

Même si Démocratie Québec n’a plus de porte-voix au conseil municipal, le parti pourrait survivre à cette déconfiture, a indiqué M. Rousseau. La réflexion se poursuivra dans les prochaines semaines.  

«C’est un parti qui a des membres, qui a une histoire. Le parti ne disparaît pas parce qu’il n’y a pas d’élus. En même temps, on doit se questionner et c’est normal. Les électeurs ont parlé [mais] je pense que Démocratie Québec a toujours sa place.» 

L’ex-président du Comité des citoyens du Vieux-Québec assure qu’il demeurera engagé «sous une forme ou une autre» dans la communauté. Âgé de 60 ans, il n’a aucune idée de ce qui l’attend sur le plan professionnel.  

«Je vais prendre le temps de me refaire une santé. Ça a été un marathon. Physiquement et en termes de temps, ça a été un engagement constant... Je prendrai le temps de faire le point, puis on verra. Ça sera un autre défi. J’en ai surmonté plusieurs dans ma vie.» 

Jean Rousseau avait fait son entrée à l’hôtel de ville en 2017. Colistier d’Anne Guérette, il avait hérité à l’époque du siège qu’il avait remporté avec elle dans Cap-aux-Diamants, puisque cette dernière s’était finalement désistée et avait quitté la politique municipale.  

Fondé en 2012 par Mme Guérette, Démocratie Québec est le fruit d’une fusion avec deux autres partis d’opposition, soit Alternative Québec et Québec Autrement (David Lemelin). Formant l’opposition officielle entre 2013 et 2017 — avec Anne Guérette, Paul Shoiry et Yvon Bussières —, le parti avait ensuite perdu ce statut en 2017 au profit de Québec 21.  

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