«Blanche-Neige» et «La Petite Sirène» ont généré plus d’émissions de carbone ensemble que certains aéroports

Agence QMI
Les productions des films de Disney «Blanche-Neige» et «La Petite Sirène» a généré ensemble plus d’émissions de carbone (CO2) que certains aéroports internationaux en un an, a révélé «The Guardian» dimanche.
Loin d’être acclamée par la critique, la toute dernière œuvre des studios Disney a fait couler beaucoup d’encre depuis sa sortie il y a un peu plus de deux semaines, alors que le film s’enligne pour accuser une perte de 115 millions de dollars américains, pour des coûts de production de 260M$ US, selon le média britannique.
Mais le conte de fées continue de perdre des plumes alors que «The Guardian» a révélé dimanche que, malgré sa thématique d’unité avec la nature, le film n’aurait pas appliqué ses valeurs environnementales dans la vraie vie.
En effet, le long-métrage aurait généré à lui seul plus d’émissions de carbone que le dernier film de la série «Rapides et Dangereux», un film d’action axé sur la course de voitures gourmandes en carburant, selon le média britannique.
Car lorsqu’un film est tourné au Royaume-Uni, comme ça a été le cas pour Blanche-Neige, qui a été filmé dans les studios Pinewood près de Londres, la production peut présenter des comptes détaillés, qui incluent leurs émissions de carbone générées, pour obtenir un remboursement de jusqu’à 25,5% des dépenses.
Ces mesures gouvernementales visant à encourager l’industrie ont cependant permis d’apprendre que le film aurait généré 3153 tonnes d'équivalents en dioxyde de carbone. Le film «La Petite Sirène», lui, en avait généré 5127 tonnes en 2019, selon «The Guardian».
Les émissions de carbone sont normalement comptabilisées en trois catégories: le carburant directement utilisé pour produire le film, qui alimente par exemple les caméras et le chauffage, les émissions générées par la production d’électricité et les émissions indirectes générées par les fournisseurs de biens et de services.
Puisqu’il est difficile d’évaluer la portée de cette troisième catégorie, les producteurs de films, mais aussi les aéroports, tendent à ne comptabiliser que les deux premières catégories.
Si les aéroports comptabilisaient cette troisième catégorie, cela inclurait les émissions de tous les avions qui y transitent, ce qui dépasserait amplement les émissions produites par les tournages de film.
Mais en matière de carburant direct et d’électricité, les deux films auraient ensemble dépassé les émissions de carbone des aéroports internationaux britanniques Birmingham et Luton, qui s’élevaient respectivement à 7829 et 6243 tonnes pour un an en 2023-2024 et 2023, peut-on lire.
Par comparaison, l’aéroport de Pierre-Elliott Trudeau à Montréal a émis, dans ces deux mêmes catégories, 6676 tonnes en 2022 et 6335 tonnes en 2023, selon le site Aéroports de Montréal.
Lorsque les films sont tournés à l’extérieur, cela augmenterait le besoin en générateurs portables, alors que le carburant aurait représenté la majeure partie de la consommation d’énergie, selon «The Guardian».