Jean-Marie Lapointe se confie sur la mort «épouvantable» de sa mère causée par un problème de dépendance à l’alcool
Pierre-Luc Houle
Le très inspirant Jean-Marie Lapointe était de passage au balado Grains d’espoir, animé par Maripier Morin, Angelo Rubino et Jean-Claude Télémaque.
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Le balado parle principalement de dépendance, et le comédien en avait long à dire sur le sujet, ayant lui-même eu des problèmes de dépendance.
Maripier Morin a éventuellement abordé la mort de la mère de Jean-Marie, décédée à cause de ses graves problèmes de consommation d’alcool :
«Ta maman a eu une consommation fulgurante et ça n’a pas été très long, là. Elle a commencé à consommer au début de la quarantaine et elle est décédée à 49 ans.»
Celui qui a perdu son père en novembre dernier a répondu avec un humanisme incroyable:
«Ouais, exactement! Sa job à temps plein, du matin au soir, c’était de boire. Fallait-il qu’elle souffre? Il fallait-tu qu’elle ait un mal de vivre? Fallait-il qu’elle ait de la colère? Fallait-il qu’elle trouve, comme médicament, rien de plus puissant que son alcool? Alors, imagine-nous... On est là, mon père, mes sœurs et moi, sa famille, ses proches, et on assiste, impuissants, à une très lente noyade... C’est épouvantable, c’est épouvantable!»
Malgré la gravité de la situation, Jean-Marie Lapointe a tout de même réussi à voir le positif dans ce drame et en a fait une quête personnelle:
«En même temps, je considère ça comme un cadeau mal emballé, d’avoir vu cette souffrance-là et celle de mon père... et la mienne. D’avoir vu cette dépendance-là, c’est ce qui me permet aujourd’hui d’entrer en contact avec une personne qui souffre et de ne pas être dans le jugement. Je la connais l’e*ti de maladie. Je la connais dans mes entrailles, dans mes comportements, révélait-il avec rigueur. Et la mort de ma mère a été aussi un cadeau mal emballé, parce que c’est ce qui m’a fait réaliser, à 26 ans, que la mort existe; ça fait mal quand tu perds un proche et quand tu réalises que toi aussi tu vas y passer. [...] Tout ce que tu aimes va avoir une fin, et toi aussi tu vas y goûter. Ç’a été un éveil face à ma propre finitude. Ma propre fin de vie», a-t-il conclu en évoquant que c’est pour cette raison qu’il pratique l’accompagnement de fin de vie auprès des personnes mourantes de tous âges, mais principalement auprès des jeunes.
Pour entendre l'intégralité de la conversation, c’est juste ici.
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