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L'article provient de TVA Sports
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Jean-François Houle fait le point sur quatre espoirs du CH

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Louis-André Larivière

2022-12-22T11:55:00Z
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La réalité de la Ligue américaine, pour un entraîneur-chef, c’est qu’il doit non seulement composer avec les blessures et les transferts de joueurs, mais aussi repenser la composition de ses trios lorsqu’un bon joueur prend la route du grand club. Le Rocket de Laval le sait trop bien.

En plein milieu d’un voyage de neuf jours, le plus long de la saison, Jean-François Houle a reçu un coup de fil de l’État-major des Canadiens de Montréal. Anthony Richard, meilleur marqueur de l’équipe - et du circuit -, était rappelé par le Tricolore.

À son premier match face aux Coyotes de l’Arizona, le Trifluvien a connu quelques bonnes montées en plus d’expédier deux rondelles au filet en près de 11 minutes de temps de jeu. Il a enfilé le premier but de sa carrière dans la LNH deux jours plus tard, au Colorado, au même moment où la filiale lavalloise affrontait le Crunch, à Syracuse,

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Houle a regardé les deux premières périodes, lundi, en plus de visionner les faits saillants. Il éprouvait une certaine fierté à voir son élève avoir un impact dans la formation de Martin St-Louis.

«Anthony a bien fait en se servant de sa vitesse, a-t-il fait savoir lors d'un entretien téléphonique avec le TVASports.ca depuis l'État de New York. Il a une bonne rapidité au niveau de la LNH aussi. On est très content pour lui, qu’il ait eu ce rappel. Pour un jeune Québécois, c’est super spécial. On espère qu’il puisse rester à Montréal.»

Le prochain rappel

Avant ce rappel fort attendu de plusieurs membres de la presse et des partisans, l’attente de Richard devenait aussi une source de taquinerie dans le vestiaire après une bonne performance. Le défenseur Nicolas Beaudin raconte :

«Quand il a été rappelé, on était vraiment content pour lui, a-t-il raconté lors d’une conversation téléphonique depuis Syracuse. On le niaisait depuis un bout en lui demandant "qu’est-ce que tu dois faire de plus pour être rappelé?". Mais Tony comprend la "game". Il sait comment ça fonctionne.»

Plusieurs joueurs du Rocket ont déjà goûté au hockey de la LNH avec le Bleu-blanc-rouge, mais Rem Pitllick a été le seul autre élu avant Richard. Kent Hughes hésitait d’ailleurs entre le polyvalent attaquant américain et le Québécois, le 1er décembre. 

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MARTIN ALARIE / AGENCE QMI
MARTIN ALARIE / AGENCE QMI

Si d’autres blessés ou des transactions devaient survenir du côté du CH, qui sont les prochains joueurs d’avant en lice?

«Je pense que c’est entre Rafaël Harvey-Pinard et Jesse Ylonen, indique Houle. Ces deux joueurs sont (dans la LAH) depuis deux ans et ils produisent. Ils ont des présences régulières et ils ont très bien joué pour nous. 

«On a un dur début de saison, mais ils produisent pour nous. Ils sont toujours prêts à travailler.»

Les cas de Barron et Norlinder

Pendant ce temps, deux défenseurs connaissent des progrès contrastés depuis le début de la saison : Justin Barron a levé son jeu d’un cran avant d'être aux prises avec des douleurs au bas du corps, tandis que Mattias Norlinder semble au neutre après avoir aussi soigné une blessure.

Il faut rappeler que le premier s’est présenté au camp du Rocket avec le moral dans les talons après avoir été retranché par Hughes. Le Néo-Écossais a pris son mal en patience et a su faire l’étalage de son talent. 

«En début d’année, ce n’était pas facile pour lui. Il pensait rester en haut, puis il a été retranché, note-t-il. Il a pris du galon depuis. Il a une très bonne attitude et il veut s’améliorer. C’est un bon joueur qui est capable d’être bon offensivement. Il doit s’améliorer défensivement, mais j’aime beaucoup son attitude. Il est aimé dans la chambre. 

Houle est convaincu que l'éthique de travail de Barron, jumelé à sa récolte de 16 points en 25 matchs, lui méritera de la considération pour retrouver ses coéquipiers des Canadiens, qui affrontaient mercredi son ancienne équipe au Colorado.

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«Lui aussi il va sûrement avoir sa chance. S’il peut continuer de bien jouer, il l’aura. Je pense qu’il va sûrement avoir un rappel cette année. Tout dépend ce qui se passera avec les défenseurs en haut. 

«Je pense qu’il va l’avoir sa chance, mais il faut qu’il continue de bien jouer. Quand il revoit les matchs, il sait quelles sont ses lacunes et qu’il doit les améliorer.»

Dans le cas du Suédois, que l’ère Marc Bergevin a vanté comme étant l’un des prochains bijoux de l’organisation dans la malle, on se demande où il en est dans son développement après trois ans d’attente.

Houle n’a pas offert le même degré d’optimisme, mais se dit satisfait de la façon dont il se comporte sur la glace. Le choix de troisième tour en 2019 a récolté seulement cinq points en 25 sorties.

«Présentement, il joue un rôle régulier. On a plusieurs blessés, donc il a du temps glace. Ce n’était pas facile pour lui non plus en début d’année. Il est plus agressif et plus responsable défensivement. Lui aussi, il a pris une petite coche. 

«Je ne suis pas sûr comment le Canadien le voit, mais c’est encore un jeune défenseur qui peut gagner en maturité. Il doit se développer et avoir du temps de glace pour corriger ses lacunes. Il est encore un espoir important des Canadiens.»

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«Saison en dents de scie»

Tout juste après le point de la mi-saison, le Rocket tarde à prendre son envol au classement. Dernier dans la section Nord, il est pourtant parmi les deux clubs qui marquent le plus de buts dans l’Association de l’Est. 

En revanche, le club-école des Canadiens de Montréal a aussi accordé le plus de buts avant d’affronter le Crunch à Syracuse, mercredi soir. Comment analyser ces deux pôles? Houle doit se gratter la tête pour démêler ces données.

«C’est dur à expliquer. On connait une saison en dents de scie. On doit mieux jouer défensivement. On n’est pas une équipe qui va gagner 6-5 ou 7-5. Quand on gagne, c’est qu’on joue bien défensivement. 

«Il ne faut pas donner trop de lancers à l’équipe adverse. Depuis nos cinq ou six derniers matchs, on est meilleur. On ne donne pas trop de temps de possession à l’autre équipe et c’est ce qu’il faut poursuivre.»

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

Après avoir atteint la finale de l’Est la saison dernière avec une formation qui misait sur plusieurs vétérans, le Rocket semble se trouver en pleine transition et de nouveaux espoirs s’ajouteront sans doute au troupeau après la prochaine cuvée du repêchage.

Puis le gardien Cayden Primeau est toujours sur la touche en raison d’une blessure au haut du corps qu’il soigne depuis novembre.

«Dans la Ligue américaine, toutes les saisons sont des transitions. Tu composes avec ça. L’an passé, on avait six défenseurs plus âgés. Là ils sont plus jeunes, analyse Houle. 

«Ce n’est pas une ligue où c’est facile de gagner. Les joueurs sont ici pour s’améliorer et être développés. On essaie de tout donner pour qu’ils montent un jour.»

À Syracuse, le Rocket a conclu un voyage de neuf jours à l’étranger, son plus long périple de la saison. Il retrouvera ses partisans 

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