«Je veux les tuer en ce moment»
Agence QMI
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le propriétaire des Warriors de Golden State Joe Lacob est autant prêt, voire même plus que ses joueurs, à l’aube de la finale des séries éliminatoires de la NBA. C’est que cette série contre les Celtics de Boston aura un cachet bien spécial, puisqu’il a déjà fait partie du groupe d’actionnaires de la formation du Massachusetts.
Avant d’acquérir la formation californienne, en 2010, l’homme d’affaires de 66 ans a possédé des parts avec les Celtics, entre 2006 et 2010, ce qui faisait de lui un propriétaire minoritaire.
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Toutefois, quand les deux formations fouleront le parquet du Chase Center, pour le premier duel de la série, jeudi, Lacob ne démontrera aucune affection pour son ancienne organisation.
«Boston a été très important [pour moi] et ces gars-là m’ont été d’une aide précieuse. Ils sont demeurés des amis – mais pas trop, a lancé Lacob, en entrevue avec le Boston.com, lundi. Je veux les tuer en ce moment, pour être honnête. Je suis très compétitif à ce sujet et je suis certain qu’ils le sont aussi. Ce sera une bataille sur le parquet et ce le sera aussi un peu au niveau des propriétaires. Nous voulons nous entretuer et nous voulons gagner, ça vaut pour chaque équipe.»
Une expérience bénéfique
Malgré la tension naissante entre les deux organisations, Lacob sera sans doute reconnaissant à jamais de ses premières années au sein de l’organisation des Celtics, où il a pu apprendre les rudiments afin de gérer une équipe de la NBA.
En 2010, il a déboursé 450 millions $ pour acquérir les Warriors. Ces derniers sont rapidement devenus l’une des franchises les plus importantes du circuit Silver, particulièrement vers la fin de la décennie, quand elle a atteint la finale cinq années de suite, entre 2015 et 2019, et couronnée trois fois. Ces succès, jumelés à la construction d’un nouvel amphithéâtre à San Francisco, ont permis aux Warriors de faire grimper la valeur de l’équipe à 6,03 milliards $ selon Sportico, soit la deuxième équipe la plus coûteuse de la NBA.
«C’était vraiment important, a admis Lacob, au sujet de son passage avec les Celtics. Pour pouvoir gérer une entreprise dans la vie, tu as besoin d’expérience, n’est-ce pas? Tu dois pouvoir comparer les modèles. Tu dois voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Quand je bâtissais des entreprises, je savais parfois quel genre de directeur de l’exploitation j’avais de besoin pour un certain type d’entreprise.
«Dans ce cas-ci, c’est la même chose. Boston a été une expérience, pour moi, afin de voir de mes propres yeux comment une équipe était gérée. J’ai fait la connaissance de personnalité comme Danny Ainge et l’entraîneur-chef Doc Rivers. J’ai eu une bague de championnat en 2008. C’était une expérience incroyable, autant sur le plan basketball que sur le plan des affaires. J’ai appris certaines choses que je réplique et d’autres que je fais différemment. [Par exemple], nous avons construit notre propre amphithéâtre, ils en louent un. C’est le genre de décision importante que tu dois prendre. Mais je pense que c’était important pour notre stabilité financière à long terme d’avoir notre propre aréna, de le gérer, et de profiter des revenus pour supporter l’équipe.»