«Je vais être une machine!»
L’attaquant Mikaël Huchette entend tirer profit de sa longue période de convalescence
Kevin Dubé
Outre pour l’attelle bien fixée à sa jambe droite, il était difficile de se douter que l’attaquant des Remparts Mikaël Huchette s’apprêtait à rater les quelque quatre prochains mois d’activité.
Le vétéran des Diables rouges n’avait pas perdu son sourire, installé dans le couloir menant au vestiaire, et regardant ses coéquipiers s’entraîner en vue de la séquence de deux matchs en trois soirs face au Drakkar de Baie-Comeau, ce week-end.
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Parce que la vie continue pour les Remparts, comme pour Huchette.
Mais dans le cas du joueur de centre, elle sera un peu plus compliquée dans les prochaines semaines. En plus de la déchirure partielle au ligament collatéral interne de son genou droit, il subira une intervention chirurgicale aux deux poignets le 28 novembre, afin de réparer une malformation aux « ulnas », des os de ses poignets anormalement longs.
AUTRE MALCHANCE
Tout ça, alors qu’il venait à peine de se débarrasser d’une mononucléose qui lui avait fait rater le camp d’entraînement des Remparts.
« On dirait que dans la dernière semaine, il y avait de quoi de nouveau chaque jour. Je venais de savoir que mes poignets auraient besoin d’une opération et le lendemain, je me suis blessé au genou. Un moment donné, je me suis dit, “Dieu, m’en veux-tu ?” »
Mais même si le pronostic n’est pas celui qu’il aurait choisi s’il avait eu quelconque contrôle sur son état de santé, Huchette a préféré voir le bon côté.
« Je vais m’entraîner et faire attention à mon alimentation. Je veux revenir sur la coche pour les séries. J’aurai aussi beaucoup de temps pour m’entraîner les jambes donc je veux en profiter. Je vais m’entraîner en masse et je vais devenir une machine ! », lance-t-il en riant.
POIGNETS SOUFFRANTS
Ce qui encourage aussi Huchette, c’est que l’état de ses poignets commençait à être intolérable. Bien qu’il vive avec cette « malformation » depuis sa jeunesse, c’est vraiment à partir de la saison dernière que la douleur est devenue problématique.
« La cortisone ne faisait plus effet après trois semaines. En séries, l’an dernier, je souffrais, c’était l’enfer. Ils me gelaient et tout, mais c’était difficile. Puis, ç’a recommencé à faire mal lors du camp des Flyers [de Philadelphie]. Ça fait en sorte que je n’ai pas de force dans mon poignet. Dans le gym, je ne peux pas lever de poids. Quand je lançais, ça faisait mal et quand je poussais un gars, je souffrais. »
Du côté des Remparts, même s’il sera absent pour une période prolongée, Patrick Roy désire qu’il demeure dans l’entourage de l’équipe, et ce, dans la mesure du possible.
AVEC L’ÉQUIPE
« On veut qu’il se sente bien mentalement. Ce sera un long processus et sa réhabilitation sera plus longue que prévu, mais on ne peut pas aller plus vite que ça. Comme je lui ai dit, si ça lui fait du bien de retourner chez lui, qu’il y aille. Nous, on va l’accompagner là-dedans. »
C’est peut-être cette option que choisira Huchette lors des premières semaines suivant son opération aux poignets.
« C’est sûr que, pour le premier mois, je ne serai pas capable d’utiliser mes poignets. Pour ma famille de pension, de leur demander de m’aider à manger, ce ne serait peut-être pas l’idéal ! »
En dix matchs cette saison, Huchette avait inscrit trois buts et sept points.