Itinérance à Montréal: «Je suis tanné d’organiser des funérailles»
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Alexandre Moranville-Ouellet
Le fondateur de l'organisme Notre-Dame de la rue, l’abbé Claude Paradis, est exaspéré par le manque de places et de ressources pour les personnes en situation d’itinérance, et il déplore le manque d’implication de la Ville de Montréal.
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«Quand les gens décèdent dans la rue, c’est souvent moi qui fais ces funérailles, et je m’en viens un tout petit peu tanné de faire des obsèques qui auraient pu être évitables», a déploré l’abbé Claude Paradis en entrevue sur QUB radio, mardi.
«J’ai appelé à plusieurs reprises la mairesse de Montréal et je n’ai aucun retour d’appel, ni d’elle ni de son équipe. La Ville ne s’implique pas, ça me choque! Il y a tellement de bâtisses qui appartiennent à la Ville et qui ne servent à personne; pourquoi est-ce qu'on n’y loge pas des gens?», s’est interrogé celui qui a passé la nuit glaciale de lundi à mardi sur le terrain.
Selon lui, le couvre-feu, couplé au manque de main-d’œuvre et aux ravages du variant Omicron, exacerbe les problèmes déjà trop nombreux qui plombent le milieu des services en itinérance.
«Avant le couvre-feu, ils pouvaient s’acheter un café et passer une partie de la nuit dans un restaurant rapide. Maintenant, ils sont littéralement embarrés dehors», a soulevé M. Paradis.
Alors qu’Environnement Canada a émis des alertes de froid extrême, un itinérant de 74 ans est mort de froid, lundi soir, à Montréal.