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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

«Je suis prête à dormir dans le salon»: une maman désespérée ne trouve nulle part où aller à 10 jours du 1er juillet

Elle n'a pas eu le choix de monter son budget et de réduire la taille de l'appartement qu'elle cherche

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Photo portrait de Clara Loiseau

Clara Loiseau

2023-06-20T15:30:00Z
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Une mère de famille est désespérée de ne trouver nulle part où aller pour se loger avec ses deux ados à seulement 10 jours de la date fatidique du 1er juillet et du ballet des déménagements.

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«Je suis prête à aller dans un quatre et demie pour un ou deux ans et dormir dans le salon pour que mes enfants aient chacun leur chambre, mais même ça, c’est trop cher», se décourage Catherine Brunette, 42 ans.

Même si le premier ministre du Québec, François Legault, affirmait hier que personne ne se retrouverait à la rue au 1er juillet, Mme Brunette craint bien de se retrouver à la rue à cette date fatidique.

Depuis qu’elle s’est séparée à la fin du mois de mars, cette mère au foyer assure chercher plus qu’activement un logement pour elle, son fils de 15 ans et sa fille de 13 ans.

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«L’appartement qu’on avait avec mon ex-conjoint coûte 1480$ par mois, rien d’inclus, donc je savais que si je le gardais je ne serais plus en mesure de m’alimenter, donc j’ai avisé que je quitterais», explique Mme Brunette, dont le logement actuel est déjà loué pour le 1er juillet.

«Si j’avais su que je me retrouverais dans cette situation, je l’aurais quand même gardé», poursuit-elle.

  •  Écoutez l'entrevue d'Alexandre Dubé avec Ghislain Larochelle, chroniqueur immobilier au Journal de Montréal et Journal de Québec via QUB radio : 

Une autre crise

Si Mme Brunette tient absolument à rester dans Hochelaga, où elle vit depuis 16 ans, c’est pour que ses enfants, particulièrement son fils, puissent rester dans le cadre scolaire qui les pousse à ne pas décrocher.

«Les premières années du secondaire, il a failli décrocher. Là, il est dans une classe spéciale, mais si je le change d’école, j’ai peur qu’il décroche», explique-t-elle.

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  • Écoutez Marc-André Plante de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) discuter du poids sur les épaules des propriétaires via QUB radio :

Infernal

Initialement, Mme Brunette s’était fixé un budget de 1100$ pour un cinq et demie, mais rapidement, elle a compris que c’était loin de suffire.

«Je voyais des deux et demie, des trois et demie pour ce prix-là, mais je ne peux pas aller là avec deux ados», explique Mme Brunette, qui attend pour un logement en HLM.

Actuellement, pour un cinq et demie dans le quartier, il faut s’attendre à débourser plus de 1350$ minimum, comme a pu le constater Le Journal en fouillant les petites annonces.

Et quand elle trouve un logement, il est souvent difficile de réussir à l’avoir, tant il y a de candidats face à elle, qui sont souvent plus rapides.

«L’autre jour, je devais aller visiter un logement, j’avais un rendez-vous, mais, juste avant, la propriétaire m’a écrit pour me dire qu’il avait finalement déjà été loué», déplore la mère monoparentale, dont l’appartement est rempli de boîtes de carton.

«Je suis en train de regarder où je vais pouvoir entreposer tout ça», ajoute-t-elle, en regardant les monticules de boîtes de carton.

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