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L'article provient de TVA Sports
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«Je sais très bien qu’un jour, ils vont le clairer» - Normand St-Louis

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2022-02-10T12:44:01Z
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Normand St-Louis est l’un des plus grands partisans du Canadien. Des glorieuses saisons de Maurice Richard aux années creuses, il est toujours demeuré fidèle à l’équipe de son enfance. À compter de ce soir, il aura une raison de plus d’être rivé devant son petit écran.

Il pourra voir son fils diriger le tout premier match de sa carrière dans la LNH. Si fiston est parfois un homme de peu de mots, le paternel n’est pas du genre à cacher ses émotions. D’ailleurs, les dernières heures furent grandement fertiles à ce niveau. 

«Quand Martin m’a annoncé la nouvelle, j’ai versé quelques larmes. Je suis tellement fier, a avoué M. St-Louis, joint à son domicile de Laval. Martin St-Louis, entraîneur-chef du Canadien de Montréal, ça sonne tellement bien.»

Ça sonne bien, mais c’est surprenant. Comme à peu près tout le monde, M. St-Louis ne s’attendait pas à ce que Martin fasse le saut directement du niveau M13 à la LNH.

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«Je savais qu’il avait l’intention de coacher un jour dans la LNH. Je ne pensais pas que ce serait avant deux ou trois ans. Mais là, une offre du Canadien de Montréal...», a lancé M. St-Louis, laissant sous-entendre que c’était impossible à refuser.

«Quand il était jeune, on regardait les matchs du Canadien ensemble. Son préféré, c’était Mats Naslund. Il se souvient très bien des coupes de 1986 et 1993», a raconté M. St-Louis.

D’ailleurs, pour ce dernier, c’est comme si l’offre de Jeff Gorton et Kent Hughes venait réparer certaines injustices du passé.

«Deux fois, il aurait pu jouer pour le Canadien. Chaque fois, il n’a pas été pris. Quand il a fini l’université, il s’était présenté à l’équipe. Tout ce qu’il voulait, c’était aller dans la Ligue américaine pour montrer ce qu’il savait faire. Ils ont dit non, a-t-il souligné. Quelques années plus tard, quand les Flames l’ont placé au ballottage, le Canadien a passé son tour parce qu’il voulait se grossir.»

L’homme de la situation 

M. St-Louis a beau sauter au plafond, en tant que partisan du Tricolore depuis plus d’un demi-siècle, il sait que Martin vient de s’embarquer dans une galère qui n’est pas toujours de tout repos.

D’ailleurs, il croit que c’est Martin lui-même qui a demandé au Tricolore d’apposer la mention «par intérim» à sa fonction.

«Je pense qu’il veut voir s’il aime ça ou pas. Coacher le Canadien de Montréal, c’est spécial. C’est un autre monde, a-t-il mentionné. L’entraîneur parle après les matchs, après les pratiques. C’est un autre stress.»

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D’autant plus que l’équipe s’en va à la dérive depuis le début de la saison.

«C’est certain que ça ne sera pas facile d’ici la fin de l’année. La moitié de l’équipe vient de la Ligue américaine, a-t-il lancé avec candeur. Ça n’a pas de sens. Hier soir [mardi], perdre 7 à 1 contre New Jersey, une équipe qui, elle-même, en arrache, ça faisait pitié.»

«Mais j’ai confiance en Martin, a-t-il poursuivi du même souffle. Il est capable de communiquer avec les joueurs, de mettre son système en place, d’amener du positif. Il ne gagnera pas tous les matchs d’ici la fin de l’année. Mais, au moins, si le Canadien peut être compétitif, ce sera ça de fait.»

Engagé pour être congédié 

Le bonheur de M. St-Louis était tout de même quelque peu entaché par le congédiement de Dominique Ducharme, qu’il a connu au début des années 1990, lorsque Martin et lui défendaient les couleurs des Catamounts de l’Université du Vermont, dans la NCAA.

«Ça me fait de la peine pour Dominique. C’est tellement un bon gars. Mais que voulez-vous, ça fait partie de la job. D’ailleurs, aujourd’hui, le Canadien engage Martin. Mais je sais très bien qu’un jour, ils vont le clairer. C’est de même que ça marche.»

En espérant que ce sera plus tard que tôt pour laisser le temps à M. St-Louis d’apprécier le plus longtemps possible ce grand moment de fierté. Même si ça signifie de devoir changer quelques habitudes.

«C’est sûr qu’avec le Canadien, les hivers seront un peu plus froids que quand Martin jouait à Tampa. J’ai passé des pas pires hivers là-bas», a-t-il lancé, le cœur léger.

Quoique, si le Canadien finit par se remettre à gagner, ça rendra peut-être les hivers montréalais moins rigoureux.

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