«Je rêve de gagner une coupe à Montréal» - Matheson
Jessica Lapinski
Michael Matheson a grandi en regardant le Canadien. C’est en observant les matchs de son équipe favorite que le Montréalais a appris les rudiments du hockey et maintenant, il rêve de gagner une coupe dans l’uniforme du club de son enfance.
Bien sûr, la parade sur la rue Sainte-Catherine, ce ne sera pas pour tout de suite. Matheson – qui n’a aucune objection à ce qu’on l’appelle «Michael» ou «Mike» –, en est bien conscient.
- À lire aussi: Petry et Poehling heureux de tourner la page
- À lire aussi: Jeff Petry et Ryan Poehling prennent le chemin de Pittsburgh
Mais depuis samedi, depuis cette transaction qui l’a fait quitter Pittsburgh, en retour de Jeff Petry et de Ryan Poehling, le défenseur peine à décrire les émotions qui le submergent quand il pense à au chandail rouge qu’il revêtira et au fait de jouer au Centre Bell.
«C’était un sentiment incroyable, presque impossible à décrire. Je dirais que c’est surréel», a dit l’arrière de 28 ans, lundi, dans une visioconférence.
«Je sentais qu’une transaction se préparait. Quand j’ai su que c’était à Montréal, j’ai trouvé ça très spécial, a-t-il ajouté. J’ai grandi à Montréal, dans le West Island. J’étais un grand, grand partisan du Canadien. Et maintenant, je veux gagner une coupe à Montréal.»
D’ailleurs, chez les Matheson, il n’y avait pas que le petit Michael qui vibrait au rythme du Tricolore. Toute la famille adore l’équipe.
«Chez nous, le préféré, c’était Saku Koivu. Tout le monde dans la maison l’aimait et aimait le regarder jouer», pointe Matheson.
Plus qu’un 7 sur 10
Matheson a grandi à Pointe-Claire, dans un milieu anglophone. Enfant, il est allé dans une école francophone et c’est là qu’il a appris la langue de Molière.
Le défenseur avait 17 ans quand il a quitté le Québec afin d’aller poursuivre sa carrière aux États-Unis.
Et même si, l’an dernier, son coéquipier Kristopher Letang avait donné au français de Matheson une note de 7 sur 10, celui-ci se débrouillait pas mal mieux que ça, lundi, répondant avec aisance aux questions des journalistes francophones.
«Merci, ça fait longtemps, alors ça ressemble à ça», a-t-il lancé en riant, quand un journaliste l’a félicité pour la qualité de son français.
À Montréal, il ne retrouvera pas beaucoup de compatriotes. Jonathan Drouin, David Savard et Samuel Montembeault sont les seuls autres Québécois de l’équipe.
La fierté du chandail
Mais comme joueur local, Matheson se dit particulièrement «fier» de revêtir l’uniforme du Canadien.
«Le moment [où le camp d’entraînement va commencer] va être vraiment spécial pour moi, a reconnu l’ancien défenseur des Lions du Lac Saint-Louis. Si tu ne viens pas de Montréal, c’est difficile à comprendre, l’importance qu’a le Canadien ici. Ce n’est pas juste un sport, c’est une religion.»
«J’ai grandi dans cet environnement-là, c’est là-dedans que j’ai appris à jouer au hockey. Alors ce sera vraiment spécial de mettre ce chandail et de sauter sur la glace au Centre Bell», a-t-il poursuivi.
Il les suivait de près...
Même s’il jouait avec les Penguins lors des deux dernières saisons, Matheson a suivi de près le parcours du Canadien jusqu’en finale de la Coupe Stanley, puis l’embauche de Martin St-Louis comme entraîneur-chef.
«Je connaissais le joueur que [St-Louis] était. Sa persévérance, sa compétitivité, quand tout le monde lui disait que ça ne marcherait jamais. J’ai vu, quand il a été engagé, que ses joueurs le respectaient beaucoup, en raison de sa réputation», a déclaré le Montréalais.
«Quand j’ai vu ce que l’équipe a accompli à la fin de la saison, même pour moi qui ne jouais pas avec eux, je trouvais ça excitant», a-t-il ajouté.