Encore écarté par le Canadien: «Je ne suis pas malheureux» - Patrick Roy
Kevin Dubé
Même si le téléphone n’a à nouveau pas sonné après le congédiement de Dominique Ducharme, Patrick Roy assure qu’il n’est pas malheureux de demeurer avec les Remparts de Québec.
Inévitablement, son nom est revenu dans les discussions lors des quelques heures qui ont séparé l’annonce du congédiement de Dominique Ducharme, puis celle de l’embauche de Martin St-Louis par le Canadien, mercredi.
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Même qu’encore, certains ont poussé la note en proposant que St-Louis avait été embauché par intérim, afin de laisser Roy terminer la saison avec les Remparts pour ensuite le confirmer comme 33e (!) entraineur-chef de l’équipe.
« Je suis content que les gens soient gentils de même à mon endroit et qu’ils souhaiteraient me voir là, a-t-il assuré jeudi matin, quelques heures avant le départ de ses Remparts vers Gatineau. En même temps, je ne suis pas un gars malheureux. Je dirige dans la LHJMQ, les Remparts de Québec, dans ma ville. J’ai la chance de travailler avec les jeunes et faire une différence dans leur vie. J’ai l’impression que je suis capable de les aider à atteindre leur objectif. Quand je regarde la feuille de route qu’on a depuis que les Remparts sont de retour dans la LHJMQ, on a une très belle brochette de joueurs qui ont évolué dans la LNH. Pour moi, c’est une belle passion. »
Meilleur succès
Comme tout le monde, Roy connait l’historique de St-Louis comme joueur, mais pas ses talents d’entraineurs.
«De ce que j’ai lu ce matin, il a l’air d’une personne très passionnée et engagé à vouloir faire un bon travail. Je ne peux faire autre chose que lui souhaiter le meilleur succès possible.»
Le défi du message
En quelque part, St-Louis vivra un peu ce que Roy a vécu en 2005 lorsqu’il avait pris les rennes des Remparts avec, comme seule expérience en tant qu’entraineur, un passage avec les Seigneurs de Beaubourg bantam AA, pour qui évoluaient son fils Frédérick.
Il sait donc un peu quel genre d’adaptation devra faire St-Louis.
«De l’extérieur, tu peux arriver une journée et c’est facile de passer un message. Par contre, à tous les jours, de continuer à maintenir le message, motiver les troupes et arriver avec de nouvelles stratégies, c’est le défi. Tu n’as pas une semaine pour y réfléchir, tu dois être prêt le lendemain. Tu dois encaisser les victoires comme les défaites. C’est un côté que j’ai dû apprendre à gérer puisqu’il y a une fatigue mentale qui s’installe et tu dois aussi travailler avec chaque joueur, individuellement. Ça été une belle réalisation pour moi et je suis convaincu que ce sera la même chose pour lui (St-Louis).»