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L'article provient de TVA Sports
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«Je n’ai pas le choix de me battre» - Alexandre Carrier

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2021-12-03T22:47:24Z
2021-12-03T23:24:44Z
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«Je ne peux pas dire mon nombre de matchs pile-poil dans la Ligue américaine. Mais j’ai passé quatre ans à Milwaukee et Chicago. Je ne pense pas avoir atteint les 300 matchs, mais je dois être proche. Je dirais 280 matchs, dans ce coin-là.» 

Celui qui parle, c’est Alexandre Carrier. Le défenseur des Predators de Nashville ne connaissait pas par cœur son nombre de rencontres avec les Admirals de Milwaukee ou les Wolves de Chicago. Il n’était toutefois vraiment pas loin dans son estimation.   

De 2016-2017 à 2020-2021, Carrier a participé à 279 matchs dans la Ligue américaine. C’est beaucoup. Mais c’était aussi assez pour lui offrir assez d’expérience et de maturité avant de passer à l’étape suivante. 

«Le plus gros point positif c’est qu’à mon arrivée dans la LNH l’an dernier, je me sentais vraiment prêt, a rappelé Carrier en entrevue au Journal. Il y a des gars qui montent et qui cherchent surtout à survivre en ne faisant pas d’erreurs. Quand tu es plus jeune, tu es aussi impressionné par les plus vieux, par les vedettes de la LNH. Tu veux plus t’accrocher.»

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Voyez dans la vidéo ci-dessus l'entrevue qu'il a accordée à l'émission JiC, vendredi.

«À mes deux premiers matchs dans la LNH en 2016-2017, j’étais ce type de jeune. Je ne voulais pas faire une erreur, je jouais sur les talons. Maintenant, je n’ai pas peur de prendre ma place et je suis le défenseur que j’étais dans la Ligue américaine.» 

«Quand tu as plus d’expérience, quand tu as joué plusieurs matchs dans la Ligue américaine, tu réalises que les gars dans la LNH restent des humains même s’ils sont tes idoles, a-t-il poursuivi. Ils font aussi des erreurs.»

Un coup d’œil sur Nashville   

À Montréal cette semaine, le propriétaire et président Geoff Molson a réitéré son désir de connaître plus de succès avec le repêchage, mais il a aussi parlé de l’importance de bien développer les jeunes espoirs de l’organisation. Molson a fait cette déclaration dans la foulée des congédiements de Marc Bergevin et de Trevor Timmins. 

Si le CH se cherche un modèle, on pourrait regarder en direction de Nashville. Choix de 4e tour (115e au total) en 2015, Carrier a gagné un poste à temps plein avec les Predators pour une première fois l’an dernier. Il avait 24 ans. 

Aujourd’hui, le défenseur originaire de Québec occupe un rôle essentiel avec les Preds. John Hynes l’utilise aux côtés de Mattias Ekholm et il joue plus de 20 minutes par rencontre. 

« Il n’y a pas juste un modèle pour le développement, c’est différent d’un joueur à l’autre, a expliqué Jean-Philippe Glaude, un recruteur amateur pour les Predators de Nashville. Alex n’était pas le plus gros des défenseurs à 5 pi 11 po et 175 lb et il avait besoin de millage avant de devenir un gars de la LNH. On a trouvé la bonne recette avec lui. Quand tu regardes l’équipe des Predators, tu remarques assez rapidement que plusieurs de nos joueurs ont transité par la Ligue américaine. Ils ont grandi ensemble et c’est une bonne chose.»

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AFP
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Chasser les doutes  

Avant d’avoir Ekholm comme partenaire et avant de regarder Roman Josi lors des entraînements, Carrier a eu des moments plus pénibles. 

«Après trois ou quatre ans dans la Ligue américaine, je trouvais ça plus difficile mentalement, a-t-il répliqué. J’avais peur de ne pas avoir ma chance. Tu ne peux pas tomber dans le moule de croire que tu seras uniquement un joueur de la Ligue américaine. J’ai poussé fort à ma troisième saison. Je me suis dit que je voulais tout faire pour atteindre la LNH.» 

«Je me suis déjà posé des questions à savoir si j’étais pour jouer ou non dans la LNH. Mais j’ai trouvé des façons de produire dans la AHL et de gagner en confiance.» 

Âgé de 25 ans, Carrier sait qu’il a eu à se battre pour atteindre son rêve. Maintenant qu’il y touche, il n’a pas l’intention de le laisser filer. 

«Je suis super fier de mon chemin. J’appartiens maintenant à la LNH, j’ai ma place dans cette ligue. Même jeudi soir, j’y pensais encore en enfilant mon chandail. Je me disais que j’avais la chance de jouer contre les Bruins de Boston, contre Patrice Bergeron et David Pastrnak. Cette année, je garde aussi un bon souvenir de mon premier match contre Drew Doughty, un de mes défenseurs préférés.» 

«Même si je suis heureux, je ne tiens rien pour acquis. J’ai encore un contrat à deux volets jusqu’à l’an prochain. Je n’ai pas le choix de me battre.»

David Poile, le directeur général des Preds, a probablement une vision différente au sujet de son contrat à deux volets. À un salaire de 733 333$ pour cette année et l’an prochain, Carrier est plus dans la catégorie des belles aubaines de la LNH.

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