«Je n’ai pas demandé d’être échangé» - Kotkaniemi
Jean-François Chaumont
Jesperi Kotkaniemi avait déjà rencontré virtuellement les journalistes avant de débarquer à Montréal. À sa sortie d’un premier entraînement au Centre Bell avec le chandail des Hurricanes sur ses épaules, Kotkaniemi a encore une fois rencontré la presse montréalaise.
Dans une minuscule salle près du vestiaire de l’équipe adverse, le Finlandais de 21 ans a brièvement parlé de son nouveau départ avec les «Canes».
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Repêché au troisième rang en 2018 pour devenir le futur premier centre du Canadien, Kotkaniemi se retrouve maintenant à l’aile gauche dans sa nouvelle vie en Caroline.
Pour le passage à Montréal, Rod Brind’Amour a concocté un trio finlandais avec Sebastian Aho au centre de Kotkaniemi et Teuvo Teravainen.
«C’est cool d’avoir des compagnons finlandais et de leur parler dans ma langue, a dit Kotkaniemi. Ce sont de grands joueurs, les meilleurs Finlandais de la Ligue donc pour moi c’est de suivre leur rythme ce soir.»
Le numéro 82 des Hurricanes a également détruit une rumeur qui circulait après l’élimination du CH en finale contre le Lightning.
«Non je n’ai pas demandé d’être échangé», a-t-il répondu.
Pour faire un rapide retour dans le passé, Kotkaniemi n’avait pas joué les deux derniers matchs de la finale contre le Lightning. Le 28 août, il a accepté une proposition hostile de 6,1 millions pour une saison avec les Hurricanes. Une semaine plus tard, Marc Bergevin a renoncé à égaler la proposition des «Canes», recevant un choix de 1er tour et un choix de 3e tour comme compensation.
Un potentiel
En Caroline, Don Waddell et Brind’Amour ont choisi de parier sur Kotkaniemi.
«Il y a une période d’apprentissage pour un nouveau joueur, a reconnu Brind’Amour. C’est normal. Mais je remarque facilement les habiletés dans son jeu et son talent. Il doit juste trouver ses repères et s’adapter à ses coéquipiers de trio.»
«Jesperi cache bien ses émotions, a poursuivi l’entraîneur en chef. Il est encore jeune. Il a juste 21 ans. Il a déjà traversé plusieurs choses dans sa carrière. Si tu peux survivre à un marché comme Montréal, c’est toujours une bonne chose. Il y aura de la nervosité, il affrontera de très bons amis. C’est l’aspect le plus étrange. Il ne pourra pas faire de cadeaux à ses anciens coéquipiers.»
Aho, qui avait paraphé une proposition hostile de cinq ans et 42,295 millions (8,460 millions en moyenne) avec le Tricolore le 1er juillet 2019, n’a pas sursauté quand il a appris que son équipe avait fait le même coup avec Kotkaniemi.
«De la façon que je voyais ça, c’est que nous étions pour acquérir un bon joueur, a dit Aho. Je n’ai pas pensé à trop de choses.»
Pour reprendre les mots de Dominique Ducharme, les Hurricanes ont toutefois offert une pile d’argent à Kotkaniemi et la stratégie a fonctionné. Dans le cas d’Aho, Tom Dundon, le propriétaire de l’équipe, était rapidement intervenu pour dire que son joueur ne bougerait pas de Raleigh.
Sur le plan hockey, Aho s’attend à voir son jeune coéquipier débloquer assez rapidement avec sa nouvelle équipe.
«Premièrement, Jesperi est un très bon gars. Les joueurs l’aiment beaucoup. Il a connu une transition assez facile. C’était la première étape pour un nouveau joueur. Sur la glace, il a un beau potentiel. Il est un gros attaquant avec une grande portée. C’est une question de temps avant de le voir débloquer, il doit s’adapter à un nouveau système et un changement de position. Je cherche à l’aider le plus possible.»