«Je n’ai jamais reparlé avec Karlsson» -Mike Hoffman
Jean-François Chaumont
À Montréal, Mike Hoffman renouera avec son ancien entraîneur-chef avec les Senators de Binghamton lors des saisons 2012-2013 et 2013-2014 en Luke Richardson.
Hoffman n’aura pas besoin d’une longue présentation avec un autre adjoint à Dominique Ducharme en Alexandre Burrows. Avant d’accrocher ses patins, Burrows a partagé le vestiaire des Sénateurs d’Ottawa avec le nouveau numéro 68 du CH.
- À lire aussi: Hockey junior: Québec échappe la Coupe Memorial
- À lire aussi: Ylönen change d'idée
Si Marc Bergevin entretenait des doutes sur la personnalité et le caractère d’Hoffman, il avait deux bonnes personnes à qui poser des questions.
Depuis son départ d’Ottawa au mois de juin 2018, l’Ontarien en sera à une troisième destination dans la Ligue nationale de hockey (LNH) en quatre ans. Après les Panthers de la Floride et les Blues de St. Louis, il profitera d’un nouveau départ avec le CH.
Aucune accusation
À sa sortie des examens physiques et médicaux à Brossard pour ce premier jour du camp de sa nouvelle équipe, Hoffman était de bonne humeur lors d’un entretien avec l’auteur de ces lignes. Il répondait avec aisance à toutes les questions. Même la plus délicate, celle de l’histoire scabreuse avec Erik Karlsson.
Lors de sa dernière saison avec les Sénateurs en 2017-2018, il s’était retrouvé au cœur d’une querelle avec son capitaine. Melinda Karlsson, la copine du défenseur étoile des Sens, accusait la conjointe de Hoffman (Monika Caryk) d’intimidation et de harcèlement sur internet.
Du jour au lendemain, Hoffman et sa copine qui est aujourd’hui sa femme étaient devenus les vilains de la capitale nationale.
«Ce n’était pas l’idéal pour une réputation, répond-il calmement. Je n’ai pas trop à répondre à des questions sur ce sujet quand je signe un nouveau contrat. Mais cette histoire me suivra jusqu’au jour où nous serons enterrés.»
«Tu peux détruire la réputation d’une personne sur les médias sociaux. Il y a plusieurs gens qui ont cru cette histoire. Mais je n’ai rien à cacher. Il n’y a jamais eu d’accusations. Ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, mais ce n’était pas la vérité. Nous avions la mauvaise presse. J’ai tenté de les ramener en cour en leur demandant de fournir des évidences. Ils ont refusé de le faire.»
«Je trouvais ça pénible de jouer au hockey durant cette période, a-t-il poursuivi. On décrivait ma femme comme la pire personne sur la planète. J’avais parfois de la difficulté à me concentrer.»
À ce jour, Hoffman n’a jamais fait la paix avec Karlsson qui est maintenant un membre des Sharks de San Jose.
«Je n’ai jamais reparlé avec Erik», a-t-il répondu sèchement.
Caufield: un immense potentiel
Pour revenir à des sujets de hockey, Hoffman a bien hâte de fouler la glace avec son jeune coéquipier, Cole Caufield. Reconnu lui-même comme un bon marqueur, il a rapidement modéré les attentes avec le gagnant du trophée Hobey-Baker.
«J’ai patiné avec Caufield cette semaine. Il voit bien la glace et il peut clairement lancer la rondelle. Il a un très gros potentiel. Le talent et les habiletés sont là. Mais comme jeune joueur, il aura besoin d’apprendre à vivre avec un calendrier de 82 matchs dans la LNH. Il y aura des creux dans une saison, il y aura de la fatigue, il devra gérer ses énergies.»
Pour ses débuts avec le Tricolore, Hoffman n’a pas de préférence pour son futur joueur de centre. Il pourrait se retrouver avec Nick Suzuki, Christian Dvorak ou Jake Evans.
Mais il sait qu’il obtiendra sa part du gâteau avec les meilleurs éléments offensifs de l’équipe en supériorité numérique.
Des centres actuels du CH, Hoffman connaît assez bien Dvorak. Les Blues ont joué huit matchs l’an dernier contre les Coyotes.
«Il a connu une bonne saison avec les Coyotes. C’est un centre très intelligent et responsable. Il est bon au cercle des mises en jeu. Et il a marqué plusieurs buts contre nous.»
Hoffman a une bonne mémoire. En huit matchs, Dvorak avait amassé sept points (quatre buts, trois aides) face aux Blues.