«Je m’explique encore mal le règlement»
Jonathan Bernier
Trente-six heures après la séquence doublement controversée qui a mené au but gagnant des Blackhawks, en prolongation, Dominique Ducharme n’avait pas encore tout à fait avalé la décision des officiels.
«Je suis remis de mes émotions. Mais en regardant encore le jeu, je trouve que [Mike] Hoffman effectue l’un de ses meilleurs jeux défensifs. Il patine, place le bâton sur la rondelle, fait une mise en échec épaule contre épaule. C’est un jeu de hockey tout à fait légal», a argué l’entraîneur-chef du Canadien.
Voyez le point de presse de Dominique Ducharme dans la vidéo ci-dessus.
- À lire aussi: Un retour qui fera du bien
- À lire aussi: Eric Staal, capitaine de l’équipe canadienne?
«Je m’explique encore mal le règlement. C’est un contact à une quinzaine de pieds du but avec un joueur qui fait son travail. Je me demande comment on aurait pu défendre autrement. Est-ce qu’on aurait dû le laisser [Kurashev] aller au filet», s’est-il interrogé.
Soutenant encore une fois que son équipe n’avait pas souvent gain de cause dans les révisions (par contre, elle n’est pas de 0 en 10), Ducharme a rappelé une séquence, à Tampa, où Brendan Gallagher s’était vu refuser un but.
«Il avait été poussé par-derrière [par un joueur du Lightning] vers le gardien de but. Cette fois-là, c’était le bâton [qui était en cause]. Ces décisions ne sont pas souvent de notre côté. On méritait mieux.»
La séquence dont fait mention le Joliettain est celle-là même où il avait indiqué, après coup: «Si ce n’est pas le numéro 11 dans son dos, c’est probablement un but.»
Excitation chez les Pitlick
C’est au cours de cette rencontre à l’issue rocambolesque que Rem Pitlick, réclamé au ballottage la veille, a donné ses premiers coups de patin dans l’uniforme du Canadien.
«Il a certaines qualités. Il patine bien, il fait de bons jeux avec la rondelle, il est intelligent. On veut lui donner sa chance et voir ce qu’on a sous la main. À première vue, on a aimé ce qu’il a fait. On va travailler avec lui dans les prochains matchs», a décrit Ducharme.
Pour son baptême dans l’uniforme bleu-blanc-rouge, le nouveau numéro 32 du Canadien a foulé la glace pendant 18 min et 59 s, dont 1 min et 37 s en supériorité numérique.
«Ce fut un tourbillon d’émotions, a mentionné Pitlick, à propos de la journée où il est passé dans le camp du Canadien. Je ne croyais pas que je pouvais trouver mieux que l’État du hockey [le Minnesota]. Mais, aboutir là où le hockey est né, pour un gars qui vit et qui respire pour le hockey, c’est un sentiment incroyable.»
Natif d’Ottawa, où son père Lance a défendu les couleurs des Sénateurs pendant cinq saisons, l’attaquant de 24 ans considère cette arrivée à Montréal comme un retour à la maison.
Sans compter que son frère Rhett, de quatre ans son cadet, appartient à l’organisation montréalaise (choix de 5e tour en 2019).
«C’est la première personne que j’ai appelée, a lancé Pitlick. Nous sommes tous les deux très excités. C’était un moment agréable à partager avec lui.»
Avant de quitter le Minnesota, Pitlick a pris soin de demander à Frédérick Gaudreau de lui transmettre quelques phrases francophones d’usage. Des phrases qu’il a, apparemment, oubliées.
Est-ce vraiment le cas ou c’est simplement qu’elles n’étaient pas disables à la caméra...