Shane Wright, pas un choix unanime
Jean-François Chaumont
Il n’y a pas un consensus pour l’identité du premier de classe au prochain repêchage de la LNH. De l’avis de plusieurs recruteurs, Shane Wright n’est pas l’unique cheval dans la course.
S’il y a un discours qui revient souvent, c’est qu’il n’y a pas un talent générationnel pour cet encan.
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«Le premier choix deviendra un bon joueur dans la LNH, mais on ne parle pas d’un exceptionnel, a prévenu un recruteur de l’Ouest. On n’est pas là, on n’est pas près des Connor McDavid, Auston Matthews ou Connor Bedard pour 2023.»
Wright a reçu le rare statut de joueur exceptionnel pour faire ses premiers pas dans la OHL à l’âge de 15 ans lors de la saison 2019-2020 avec les Frontenacs de Kingston. En tant que recrue, il a obtenu 66 points (39 buts, 27 passes) en seulement 58 matchs. La saison dernière, il n’a pas joué en raison de la pandémie de la COVID-19 qui a paralysé les activités dans la Ligue junior de l’Ontario.
Il croit être le meilleur
À 17 ans, 18 ans depuis le 5 janvier, Wright a produit à un bon rythme cette saison sans toutefois tout bousculer sur son passage. Il a amassé 94 points (32 filets, 62 aides) en 63 matchs à Kingston. Depuis le début des séries, il a marqué deux fois et ajouté 10 passes pour un total de 12 points en 10 rencontres.
«Je crois que je devrais l’être, a répondu Wright lorsqu’un journaliste du réseau Sportsnet lui a demandé s’il devrait être le premier choix. Je crois que je suis le meilleur joueur et j’ai fait beaucoup de choses pour le prouver depuis longtemps.»
«Je suis un gars compétitif et je veux être le premier choisi. Je ne veux pas que personne ne me prive de cela.»
Wright et les Frontenacs étaient justement en action mardi soir, lors de la loterie pour le repêchage de la LNH. Le numéro 51 a obtenu deux aides dans un revers de 6 à 3 contre le Battalion de North Bay. Les Frontenacs perdent maintenant 2 à 1 dans cet affrontement de deuxième tour.
Un centre complet
Il y a toujours des comparaisons avec un jeune joueur. C’est parfois intéressant, mais parfois futile. Dans le cas de Wright, on l’associe souvent à Patrice Bergeron, gagnant du trophée Frank-Selke à quatre reprises et aussi vainqueur de la coupe Stanley en 2011 avec les Bruins de Boston.
Kent Hughes était l’agent de Bergeron. En visioconférence après la loterie, le directeur général du CH a répondu à une question sur les liens entre Bergeron et Wright.
«On serait chanceux de repêcher un joueur qui aurait un impact sur le CH comme Patrice a un impact avec les Bruins. Je ne connais pas Shane comme individu. J’ai hâte de le rencontrer à Buffalo pour le combine [tests physiques].»
«Je l’ai regardé jouer dans les dernières années. Il joue bien sur 200 pieds, il n’est pas juste offensif. Il a un rôle important défensivement. Et on le décrit comme un gars d’équipe.»
Au sujet de Logan Cooley, Hughes l’a décrit de la façon suivante : «Logan est un gars avec un super coup de patin. Je le vois jouer depuis deux ans, il a joué avec mon fils [Jack] une bonne portion de la dernière saison [2020-2021]. Il a un bon sens offensif. Sa grande force est sa rapidité, mais aussi sa vision du jeu et ses habiletés.»