Testée en Europe: je me suis promené en voiture électrique chinoise et je l’aurais achetée


Axel Marchand-Lamothe
Je reviens d’un voyage en Europe où, pour la première fois, j’ai pu essayer une voiture électrique chinoise et j’ai été agréablement surpris de ma balade.
• À lire aussi: Voici 10 véhicules électriques chinois qui auraient du succès au Québec
• À lire aussi: Tarifs douaniers dans le domaine automobile: des Québécois prêts à acheter des autos chinoises
• À lire aussi: Un ex-Montréalais installé au Maroc raconte son histoire d’amour avec sa voiture électrique chinoise BYD
La BYD Atto 3 grise de Louay nous a rejoints devant l’appartement que nous avions loué à Amsterdam.
Amateur de voitures, j’apprécie les voyages sur le Vieux Continent pour découvrir ce qui ne traverse pas l’océan Atlantique (ou Pacifique dans ce cas-ci).

En réservant notre transport avec l’application Bolt, le concurrent européen d’Uber, j’étais excité de pouvoir embarquer dans une fameuse BYD (pour Build your Dreams).
Pas assez cher
L’entreprise, qui a vendu plus de véhicules électriques que Tesla en 2023 après une offensive en Europe notamment, propose des produits beaux, bons et pas chers, théoriquement.
Le VUS compact que Louay a acheté avant l’imposition d’une surtaxe de 35% sur les véhicules chinois par l’Union européenne est d’un format semblable à un Subaru Crosstrek.

Il lui a coûté un peu plus de 29 000 euros (45 000$ CA) l’été dernier, m’a-t-il expliqué en plaçant nos grosses valises dans le coffre arrière avec mon sac à dos.
Le prix a maintenant bondi de plus de 10 000 euros pour «protéger» le marché européen.
Y a de la place!
En m’installant sur la banquette arrière garnie de tissu et de similicuir, je constate que c’est étonnamment confortable, quoiqu’un peu ferme.
Le dégagement pour mes jambes et mes larges épaules (j’ai quand même une charpente de 6 pieds) est amplement suffisant.

La finition est un peu «économique» avec des plastiques durs et gris tentant parfois d’imiter l’aluminium brossé, mais ce n’est pas pire qu’un Chevrolet Trailblazer de la même gamme.
Et ça a l’air très moderne à l’intérieur avec des touches stylistiques, comme les poignées de porte cylindriques sur les haut-parleurs ou l’écran central pivotant qui sortent de l’ordinaire.

Durant notre trajet d’une trentaine de minutes du cœur de la ville à l’aéroport Schiphol, même sur les dos d’âne et les ponts des canaux d’Amsterdam, ma tête n’approchera jamais le toit panoramique.
Confortable
Même si la suspension semble un peu dure, ça «porte bien» comme on dit. L’habitacle est aussi silencieux, comme on s’y attend d’un véhicule électrique, mais moins que dans mon propre Volkswagen ID. 4 ou un Hyundai Ioniq5 qui coûtent 20 000$ de plus.
C’est seulement sur l’autoroute (à 157 km/h!) que les bruits de vent causés par l’aérodynamisme de la carrosserie nous amèneront à lever le ton de la conversation.
Son autonomie théorique de 420 km est aussi en plein dans les normes de sa catégorie.

Même si je n’ai pas conduit cette voiture, je me dis qu’au nombre de celles que j’ai croisées lors de ma semaine en Europe, il ne doit pas y avoir que le prix qui fait le bonheur des acheteurs.
Et Louay, notre chauffeur, semblait bien en apprécier la tenue de route et l’accélération.
À quand chez nous?
Conclusion? Ça semble une voiture honnête, si elle était vendue à un prix raisonnable dans nos contrées.
En faisant fi des craintes d’espionnage associées à tout produit subventionné par Pékin, je me suis pris à me dire avec ma conjointe que je serais prêt à faire le saut.

À 45 000$, j’en achèterais une si je devais magasiner une nouvelle voiture.
Mais parce qu’au Canada on a suivi nos «amis» américains, les véhicules de BYD ne sont pas disponibles chez nous à cause des tarifs prohibitifs de 100% qui s’y appliquent.
Il y a quand même de l’espoir.
L’entreprise s’est implantée au Mexique l’an dernier...

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse jdm-scoop@quebecormedia.com ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.