«Je me rends compte que c’était une grande personne»
Jonathan Bernier
Les marques de respect et les hommages ne cessent de pleuvoir sur la famille de Guy Lafleur depuis son décès, le 22 avril. Mardi soir, dans le cadre du banquet de la remise des trophées de la LNH, Martin Lafleur a pu ajouter un autre événement à cette longue liste.
Le fils aîné du Démon blond a été invité à présenter le trophée Ted-Lindsay à Auston Matthews, élu le joueur le plus utile du circuit Bettman par ses pairs.
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Lors de la dernière campagne, le joueur de centre des Maple Leafs de Toronto a impressionné en marquant pas moins de 60 buts en 73 rencontres.
« C’est un autre bel honneur pour notre famille, a commenté Martin Lafleur, joint plus tôt dans la journée. La LNH aurait pu se contenter d’une vidéo hommage, mais elle a décidé de nous impliquer et nous en sommes reconnaissants ma mère, mon frère Mark et moi. »
Trois pour le Démon blond
Au cours de sa brillante carrière de 17 saisons, Lafleur a remporté trois fois cette récompense, autrefois appelée le trophée Lester-B.-Pearson. Trois fois de suite, de 1975-1976 à 1977-1978.
Pour le fils de l’ancien numéro 10 du Canadien, des Nordiques et des Rangers de New York, le fait que les organisateurs de la soirée lui aient demandé de présenter ce prix revêt un cachet particulier.
« C’est celui pour lequel les joueurs votent. C’est eux qui déterminent lequel est le plus utile parmi eux. Ça veut dire que les autres joueurs du circuit vouaient un immense respect à mon père », a-t-il mentionné, expliquant du même souffle avoir été approché il y a trois semaines.
Un baume pour le cœur
Martin Lafleur ne chôme pas depuis le décès de son père. Depuis ce matin, il est de retour au pays pour se rendre à Niagara Falls où Guy Lafleur recevra, tout comme Kim St-Pierre et Lanny McDonald, l’Ordre du hockey au Canada lors d’un événement qui se tiendra aujourd’hui et demain.
« Combien grand était mon père, j’ai eu connaissance de ça. J’ai été élevé là-dedans. Mais ce qui me touche le plus, c’est de voir à quel point il a marqué les gens en tant que personne, a raconté Martin. Le temps qu’il a donné, les causes qu’il a appuyées, les événements auxquels il a assisté, les autographes qu’il a signés. C’est là que je me rends compte que c’était une grande personne.
« De bons joueurs, des joueurs qui marquent leur époque par ce qu’ils font sur la glace, il y en a toujours eu et il en aura encore dans toutes les décennies. C’est de voir combien les gens l’appréciaient et aimaient l’homme qu’il était qui nous fait chaud au cœur », a-t-il ajouté.
Un grand vide
Des témoignages d’affection qui font chaud au cœur et qui aident à apaiser le deuil encore lourd à porter.
« C’est encore un peu difficile parce que son départ a créé un grand vide. Mais on s’efforce de continuer un peu, en quelque sorte, son œuvre. »