«Je dois redevenir moi-même» - Vernon Adams
Philippe Asselin
Vernon Adams fils n’est pas du genre à faire des cachotteries. Le quart-arrière des Alouettes de Montréal a avoué se mettre trop de pression sur les épaules et ne pas très bien jouer depuis le début de la saison.
Vendredi dernier, les «Als» ont subi un revers de 27 à 10 contre les Tiger-Cats de Hamilton et le pivot a connu beaucoup de ratés. C’était un deuxième match consécutif dans lequel il ne semblait pas être l’ombre de l’athlète ayant fait écarquiller les yeux des partisans à de nombreuses reprises en 2019.
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«Je parle à beaucoup de personnes et elles me disent tous la même chose : je n’ai pas l’air d’avoir du plaisir et je ne suis pas moi», a indiqué Adams fils, lundi, lors des conférences de presse qui ont suivi l’entraînement des Alouettes.
«Je laisse trop le bruit provenant de l’extérieur me déranger, que ce soit ce qui se disait pendant l’entre-saison ou par rapport à mon nouveau contrat, a-t-il poursuivi. J’essaie d’être quelqu’un d’autre. Je n’étais pas cette autre personne quand j’ai mérité mon poste et mon contrat. Je dois redevenir moi-même et retrouver le plaisir de jouer.»
Un allié qui comprend
Lucide, Adams fils peut également compter sur son entraîneur-chef pour l’aider à traverser cette mauvaise passe. Khari Jones a déjà été dans une situation semblable à la sienne, lui qui a œuvré comme quart-arrière dans la Ligue canadienne de football (LCF) pendant près de deux décennies.
«Nous avons pris le temps de nous asseoir ensemble, a révélé Adams fils. Il a déjà vécu ce que je vis présentement dans sa carrière. Il fait un excellent boulot pour me permettre d’être calme et moi-même.»
«C’est difficile et il n’y a pas beaucoup de personnes qui peuvent comprendre ce que ça fait d’avoir autant de pression, que ce soit à cause d’un contrat, des attentes placées sur tes épaules ou toutes ces choses», a quant à lui dit Jones, qui a clamé à plusieurs reprises qu’Adams était toujours son homme de confiance.
«Si je suis persuadé qu’il a la force mentale pour s’en sortir, c’est parce qu’il a déjà vécu énormément d’adversité depuis qu’il joue dans la LCF, a affirmé le pilote des Alouettes. Il aurait pu abandonner quand il a été libéré des [Tiger-Cats] de Hamilton, quand il a été échangé à quelques reprises ou lorsqu’il était notre quatrième quart à l’ouverture du camp d’entraînement en 2019. C’est un battant et c’est pour ça que nous croyons en lui.»
«Il redeviendra le Vernon qu’on connaît. Ça lui prend du temps, mais ça viendra.»
Toujours la confiance de ses coéquipiers
Il n’y a pas seulement l’entraîneur-chef des Moineauxqui croit toujours en Adams fils. Ses coéquipiers n’ont pas l’intention de l’abandonner dans ces moments difficiles.
«Je comprends un peu ce qu’il vit. Dans n’importe quelle équipe, tu gagnes ou tu perds en fonction des performances de ton quart-arrière. C’est malheureusement ainsi que fonctionne notre profession. Je comprends, parce que j’ai joué comme quart au secondaire. Il y a tellement de pression, car tu touches le ballon à tous les jeux», a exprimé le receveur de passes Eugene Lewis.
«Ce n’est toutefois pas uniquement de la faute de Vernon. Nous devons trouver un moyen de l’aider. J’ai confiance en lui et je sais ce dont il est capable. Il va trouver un moyen de revenir.»
Reste maintenant à voir si Adams fils et son entourage trouveront des solutions avant le prochain rendez-vous des Alouettes. Ceux-ci affronteront le Rouge et Noir à Ottawa vendredi soir.