«J’aurais patiné à travers un mur», raconte le gardien d’urgence du Canadien
Mylène Richard
À sa troisième campagne comme gardien d’urgence du Canadien, Patrick Chèvrefils a vécu son premier match éliminatoire au Centre Bell, vendredi soir. Il a occupé le meilleur siège pendant quelques minutes.
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«C’était incroyable! Tu sens l’énergie de la foule. Quand j’étais sur le banc, je l’ai sentie encore plus. Il y a une différence entre la foule assise et debout. C’est quelque chose», a relaté Chèvrefils au Journal, samedi.
«C’est impossible qu’un joueur ne soit pas prêt à faire un coup de patin de plus avec cette énergie-là. Moi, j’aurais patiné à travers un mur, tête première, n’importe quand», a-t-il ajouté.
Un ex-lutteur
Quand les esprits se sont échauffés après la deuxième période, Chèvrefils n’était pas encore arrivé à l’aréna, mais il a vu les images. Si le courageux juge de lignes Kyle Flemington ne s’était pas interposé entre Josh Anderson et Tom Wilson sur le banc vide des Capitals, une bagarre générale aurait pu éclater.
«J’y serai allé! J’avais un chandail du Canadien de Montréal, alors j’aurais agi comme un joueur du Canadien de Montréal», a admis l’ancien lutteur.
Ironiquement, c’est Kevin Owens, le Québécois le plus connu de la WWE, qui a lancé les hostilités en disant «Washington, vous êtes chez nous», lors de la présentation d’avant-match.
«Je suis un fan et je reconnaîtrais la voix de Kevin n’importe où. Je me suis même entraîné à la même école que lui au Torcher Chamber à Montréal», a dit Chèvrefils.
Panthers et Blue Jackets
Ce n’est pas la première fois que le policier endosse un chandail de la LNH. En 2023, il l’avait aussi fait pour les Panthers de la Floride et les Blue Jackets de Columbus. Dans le premier cas, les joueurs Matthew Tkachuk et Radko Gudas l’avaient même invité à célébrer la victoire dans le vestiaire.
Le Québécois avait ainsi réalisé un rêve de petit gars, mais porter l’uniforme du Canadien en séries, c’était au-delà de ses espérances.
«Quand j’étais petit, j’ai eu une chambre peinturée aux couleurs du Canadien un peu trop longtemps. Tous ceux qui me connaissaient ont entendu parler du Canadien. Je connais des faits tellement étranges qu’on m’a déjà surnommé Fern [comme le personnage de Paul Houde dans Les Boys].»
Cette ambiance électrique, Chèvrefils espère la revivre dimanche, car il sera là, sur la galerie de presse, en cas d’urgence.