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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«Jamais dans 100 ans» Gilbert Rozon n’aurait agressé des femmes, aurait-il dit à sa sœur

Luce Rozon a à son tour défendu le fondateur de Juste pour rire lors de son procès civil

Luce Rozon jeudi matin au palais de justice de Montréal.
Luce Rozon jeudi matin au palais de justice de Montréal. Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

24 avril à 12h47
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«Jamais dans 100 ans» Gilbert Rozon n’aurait agressé sexuellement des femmes, aurait-il dit à sa sœur qui témoigne maintenant pour sa défense à son procès civil.

• À lire aussi: «Faire des compliments, ce n’est pas illégal»: la sœur de Gilbert Rozon prend sa défense

«Je ne l’ai jamais vu déplacé avec une femme. [...] Je l’ai toujours vu élégant devant moi», a indiqué Luce Rozon, jeudi, au palais de justice de Montréal.

Elle a pris la barre deux jours après sa sœur jumelle, Lucie, qui était aussi venue à la défense du fondateur de Juste pour rire.

L’ex-magnat de l’humour est désormais poursuivi pour environ 14 M$ par neuf femmes qui l’accusent d’agressions sexuelles.

Luce Rozon se trouvait à Paris lorsque des allégations similaires ont été publiées dans les médias et que Gilbert Rozon a démissionné en octobre 2017. Elle a ainsi sauté dans le premier avion pour Montréal.

«Je venais de traverser un cancer et je me sentais plus fragile, a-t-elle affirmé. Je ne pouvais pas rien faire, je n’avais pas la force. La meilleure place où je pouvais être est auprès de maman.»

Elle s’est donc rendue à la maison familiale de Saint-André-d’Argenteuil pour prendre soin de leur mère, «qui ne pouvait ni croire ni comprendre ce qui se passait».

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Puis, elle est allée au chevet de Gilbert Rozon, qui s’était retranché dans le même village des Laurentides.

Gilbert Rozon a assisté au témoignage de sa sœur, jeudi, au palais de justice de Montréal.
Gilbert Rozon a assisté au témoignage de sa sœur, jeudi, au palais de justice de Montréal. Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

«J’avais peur qu’il se suicide, qu’il se passe quelque chose», s’est souvenue, émotive, Luce Rozon.

«Jamais dans 100 ans»

Après un silence de quelques jours, elle a confronté son frère quant aux allégations à son égard. Il lui aurait ainsi répondu: «Jamais dans 100 ans, tabarnak. C’est épouvantable.»

«C’est trop dur de le voir comme ça. J’avais de la misère à respirer tellement c’était un carnage autour de nous autres», a poursuivi Luce Rozon, qui occupait alors un poste de direction chez Juste pour rire.

Elle est retournée travailler avec sa sœur Lucie jusqu’à ce qu’elles soient mises à pied au printemps 2018.

«On a perdu contre compagnie, notre vie. [...] On dit que Gilbert a tout perdu, mais nous aussi», a-t-elle laissé tomber, visiblement encore ébranlée de cet événement.

Mais Luce Rozon persiste et signe: jamais en 30 ans à Juste pour rire quelqu’un ne lui a rapporté quelque chose contre son frère.

«Jamais je n’aurais accepté de travailler avec ou pour quelqu’un qui avait des comportements violents ou abusifs», a-t-elle précisé.

Comme sa sœur Lucie, elle a tenté de discréditer les témoignages de plusieurs femmes qui accusent Gilbert Rozon. Et elle a insisté sur leurs comportements auprès du fondateur de Juste pour rire dans les années suivant les agressions alléguées.

Le procès civil, présidé par la juge Chantal Tremblay, prendra une pause de quelques semaines.

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