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L'article provient de 24 heures

«J’ai peur de la guerre et une phobie du sang»: découvrez l'histoire de Yehor, un étudiant ukrainien

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Texte: Stéphane Kenech, Photos: Adrienne Surprenant

2022-03-24T11:30:00Z
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Au cœur de la guerre qui met leur pays à feu et à sang, de jeunes Ukrainiens refusent de baisser les bras. Chacun à leur manière, ils ont choisi de participer à l’effort de guerre. Dans une série de photoreportages inédite, le 24 heures vous rapporte leurs histoires.  

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Photo Adrienne Surprenant
Photo Adrienne Surprenant

Étudiant à Kyïv avant la guerre, Yehor a trouvé refuge à Lviv, dans un grand appartement qu’il partage avec 12 autres personnes. Un logement mis à disposition par un jeune couple qui a souhaité participer à l’effort de guerre en proposant un toit.  

Photo Adrienne Surprenant
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Yehor est de nature anxieuse. «J’ai peur de la guerre, et j’ai une phobie du sang», explique-t-il. Pour surmonter sa peur, il prête main-forte à des dizaines d’autres personnes, qui confectionnent des protections de camouflage pour l’armée ukrainienne, dans une librairie, au milieu des livres.   

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Photo Adrienne Surprenant
Photo Adrienne Surprenant

Âgés de 16 à 70 ans, ces bénévoles, dont Yehor, découpent des vêtements. «À l’aide de ciseaux, on coupe des vêtements de donateurs, ça peut être même des vêtements de marque, comme un manteau Burberry», rapporte-t-il. 

Photo Adrienne Surprenant
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Ces morceaux de vêtements sont utilisés par ces volontaires pour tresser des protections de camouflage pour l’armée ukrainienne. La demande de l’armée est grande afin de dissimuler les systèmes de missiles anti-aériens, et les barricades qui ont été mises en place dans tout le pays.  

Photo Adrienne Surprenant
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La Russie cible sans distinction des cibles militaires et civiles, alors Yehor a le sentiment de contribuer, à sa manière, à la défense de son pays et ainsi protéger sa famille qui se trouve encore à Nikopol sous le feu des missiles russes.  

Photo Adrienne Surprenant
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Malgré sa présence quotidienne dans la librairie, Yehor reste inquiet. Il négocie par téléphone le départ de sa grand-mère, récalcitrante à quitter sa maison et prendre la route de l’exode. «Si tu meurs sous les bombes russes, tu auras tout perdu, et je serai dévasté», confie-t-il comme s’il s’adressait à elle. Sa mère aussi est restée à Nikopol. 

Photo Adrienne Surprenant
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En attendant, l’arrivée de sa famille, il patiente seul à Lviv, et commence à se faire des amis. Comme tous les jeunes de son âge. 

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