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J’ai essayé un régime sans sucre pendant 7 jours et voici comment ça s’est passé

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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2024-01-02T12:05:00Z
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BILLET – Comme moi, êtes-vous une bébitte à sucre? En mangez-vous tous les jours et à toute heure de la journée? Si oui, seriez-vous game de vous en passer pendant une semaine? Je l’ai essayé pour vous et je vous assure que ce n’est pas aussi facile que ça en l’air.

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D’abord, pourquoi couper le sucre?

La réponse est relativement simple: j’enengloutis beaucoup trop... et tous les jours! Même que je me considère chanceux de ne pas faire de diabète!

Pour me prouver que j’étais capable – et un peu pour la science aussi –, j’ai donc décidé de lever le pied de l’accélérateur (du sucre) et de m’attaquer à ce que je surnomme affectueusement mon «addiction». 

On parle de quels sucres, là?

Commençons par le commencement: du sucre, il y en a partout, que ce soit dans les pains, les pâtes, les céréales, les fruits, les légumes, etc. Pour l’expérience, je n’ai pas voulu m’attaquer à trop gros. Je me suis donc contenté de sacrifier les sucres ajoutés et raffinés. Autrement dit, au revoir les desserts, les friandises et les petites touches sucrées dans les repas!

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Pourquoi juste ça? 

«Parce que c’est une très mauvaise idée» de couper tous les glucides (sucres) de son alimentation, prévient Stéphanie Côté, nutritionniste et autrice. 

anaumenko - stock.adobe.com
anaumenko - stock.adobe.com

Les glucides sont «le carburant le plus efficace et apprécié de notre corps, notamment pour le cerveau», m’explique-t-elle au bout du fil. 

«Depuis longtemps, les glucides sont perçus comme les méchants de l’alimentation. Les diètes qui sont riches en gras et en protéines, comme le régime cétogène ou paléolithique, ça met beaucoup le blâme sur les glucides, mais c’est dommage de couper dans le pain, les pâtes, les fruits et légumes, parce qu’on coupe dans une source d’énergie qui est très utile pour nous», poursuit celle qui – vous l’aurez compris – ne recommande pas les régimes sans sucre.  

Sevrage de sucre 101

Moi qui a l’habitude de déjeuner avec deux toasts au beurre de peanuts Kraft et smoothie fruité, j’ai dû revoir mes habitudes. 

J’ai opté pour du yogourt nature, que j’ai découvert (en retard, je le sais) pour l’occasion. Je l’ai accompagné de fruits frais, de cannelle, de quinoa soufflé et d’une cuillère de beurre d’arachides (naturel et sans sucre, évidemment)! 

Verdict: c’était succulent! 

C’est après le déjeuner que ça s’est corsé. Étant en télétravail, j’ai dû me retenir (SOUVENT) de me lever de ma chaise pour aller me chercher une petite bouchée sucrée. Au lieu du chocolat, j’ai mangé des amendes et des raisins rouges tous les jours. Allo, les fibres! 

Autre difficulté: j’ai oublié d’annuler ma commande de boîtes repas. Les recettes à cuisiner que j’ai reçues – par hasard – contenaient presque toutes des produits avec du sucre ajouté, comme de la sauce BBQ. J’ai donc dû cuisiner deux repas différents pour ma copine, ma fille et moi, soit la version originale et une version sans sucre. 

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Dieu merci!, il n’y a pas de sucre dans la pâte de carry, j’en ai mis partout...

Une game mentale

Comme m’avait prévenu Stéphanie Côté, la plus grosse partie de mon défi sans sucre s’est passé entre mes deux oreilles. 

«Quand on se prive d’un aliment, il occupe automatiquement une place privilégiée dans notre tête, me dit la nutritionniste. On y pense encore plus et devient encore plus l’objet de notre désir.»

Stéphanie Côté, nutritionniste
Stéphanie Côté, nutritionniste Photo Courtoisie

Elle a tout à fait raison. J’ai beaucoup trop pensé à ma boîte de biscuits Célébration au chocolat noir qui m’attendait patiemment dans mon armoire de cuisine. 

Dans mon cas, ce n’était pas la fin du monde, puisque mon défi n’a duré qu’une semaine. Mais le fait de s’empêcher de manger certains aliments, comme un biscuit, peut mener à développer une relation malsaine avec la nourriture. 

168 heures plus tard

Contre toute attente – et après avoir profité matin et soir du goût un peu sucré de mon dentifrice –, j’ai survécu à mes sept jours sans sucre. 

Une fois la semaine terminée, pas besoin de vous dire que j’ai célébré avec un verre de vino et un dessert. C’était un baklava, pour les curieux. 

Avant de commencer, je m’attendais au pire. Je pensais être en manque de sucre et irritable, mais je n’étais pas si pire finalement. J’ai aussi résisté à toutes mes envies de tricher et d’avaler une cuillère de sucre! 

Landon - stock.adobe.com
Landon - stock.adobe.com

Mais la semaine n’a pas été de tout repos: c’est plus de trouble qu’on pense vérifier tout ce qu’on mange pour s’assurer que ce qu’on s’apprête à se mettre dans la bouche ne contient pas de sucre ajouté. 

Une fois qu’on a dit ça, la question qui tue: est-ce que j’ai recommencé à manger du sucre? 

La réponse est oui, mais j’en consomme (un peu) moins qu’avant. Mon défi m’a permis de réaliser que ce n’est pas nécessaire d’en manger autant! 

Je conclus ce texte avec ces sages paroles de Stéphanie Côté: c’est ben correct d’avoir envie d’un peu de sucré! 

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