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L'article provient de TVA Sports
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Jacques Lemaire explique pourquoi les Islanders voulaient Alexander Romanov

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Louis-André Larivière

2022-10-24T10:45:00Z
2022-10-25T00:15:23Z
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Samedi dernier, Jacques Lemaire devait assister à la rencontre entre les Islanders de New York et le Lightning, au Amalie Arena de Tampa.

Enraciné dans la région floridienne du golfe du Mexique, le fidèle consultant du directeur général Lou Lamoriello, dont le titre officiel est celui d’instructeur en affectation spéciale, se plait dans le poste qu’il occupe depuis quatre ans avec les Insulaires

Bien entendu, l’ancien porte-couleurs des Canadiens de Montréal, octuple gagnant de la coupe Stanley comme joueur, ne voudrait pas être dans les chaussettes de son patron, qui fêtait vendredi son 80e anniversaire de naissance.

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«Je ne me verrais pas occuper le poste aujourd’hui. Même que je ne me serais pas vu le faire dans le temps, non plus!», de s’esclaffer l’ancien joueur de centre de Guy Lafleur. C’est un ouvrage difficile. Il faut que tu mènes tout le monde et il y a toujours des problèmes. Toujours quelqu’un qui a un problème quelque part. 

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«Quand il y a quelque chose qui ne fonctionne pas bien, que t’aimerais qui fonctionne, t’as des changements à faire. C’est un job à plein temps.»

L’ancien DG des Canadiens Marc Bergevin a souvent répété à l’époque de son règne que la partie la plus ingrate du métier est d’annoncer à un joueur qu’il était échanger. Après tout, les joueurs et les membres de l’organisation tissent des liens serrés au fil d’une année. Une famille à la maison, comme à l’étranger.

«C’est ça qui est difficile aussi, croit Lemaire. Les jeunes font partie de la famille dans un sens. Tu te rapproches d’eux. Ensuite, pour certaines raisons, il faut que tu prennes une décision pour l’équipe, puis échanger quelqu’un devient difficile. Lou s’est toujours bien arrangé avec ça. 

«Il ne va pas changer juste pour changer. Surtout ses joueurs. Quand il en voit un qui travaille et qu’un gars essaie fort tous les jours, qu’il est déterminé et qu’il a une bonne tête, ces gars-là sont rarement échangés.»

Romanov, frais rasé

En février 2021, Alexander Romanov possédait à peine un mois d’expérience dans la LNH, avec les Canadiens de Montréal, lorsque Lemaire a confié à l’auteur de ces lignes qu’il voyait chez le défenseur russe la même arrogance que dégageait Chris Chelios à ses débuts avec le CH.

Dix-sept mois plus tard, les Islanders ont fait l’acquisition du robuste arrière au repêchage amateur, à Montréal. Coïncidence? Lemaire ne peut s’empêcher de rigoler.

«Lou s’informe, comme tous les gérants de la ligue. C’est évident qu’il l’aimait beaucoup. C’est le type de joueur qui complète notre groupe. C’est pour ça qu’il a fait l’échange et c’est une excellente raison.»

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D’après Lemaire, Lamoriello a saisi l’individu avant tout. De plus en plus de décideurs se penchent sur le profil psychologique d’un athlète avant de tirer la gâchette sur une transaction. 

«Lou aime les bonnes personnes. Chaque fois qu’il va chercher quelqu’un, c’est évident qu’il regarde le caractère et le style de vie qu’il mène. Il y a toujours des améliorations à faire quand tu composes avec des problèmes parce qu’un gars n’a pas la tête forte. C’est difficile de gérer les faiblesses (hors glace) en plus du hockey. 

«C’est trop. C’est pourquoi c’est important et de plus en plus de gérants vont dans cette direction. Ils veulent de bonnes personnes qui jouent au hockey avec le cœur à la bonne place. Après, le côté hockey est plus facile à gérer.»

Marque de commerce de Lamoriello, peu après son arrivée en Amérique du Nord dans le giron des Islanders, Romanov a eu droit à une cure de beauté : une coupe de cheveux et une barbe rasée à peau. 

Les frères Steinbrenner, propriétaires des Yankees de New York, avaient une réputation identique dans le milieu du baseball majeur. Montgomery Burns aussi, dans Les Simpson, lorsqu’il a ordonné à Don Mattingly de raser ses favoris jusqu’à l’expulser de son club d’étoiles (pardonnez l’analogie).

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«Avec Lou, chaque fois que quelqu’un arrive avec les cheveux longs ou une barbe, c’est coupé! C’est son style. Il a toujours cru à ça, la tenue vestimentaire et la façon que le gars s’entretient lui-même. Il veut que chacun éprouve une fierté à jouer pour l’équipe.»

Visiblement, Romanov n’est pas peu fier à Long Island. Il joue sur la première paire défensive avec Noah Dobson et obtenait en date de dimanche un temps de glace moyen de 20 min 40 s par match. 

Il se classe au premier rang des siens pour les tirs bloqués (22) et au deuxième rang des joueurs à sa position pour les mises en échec (13).

Des attentes à Long Island

Pour ce qui est du reste de l’équipe, les joueurs savent qu’ils doivent répondre aux attentes fixées en eux.

Il faut vite oublier le résultat de l’an dernier, lorsque les «Isles» ont conclu la saison avec une fiche 37-35-10 et une exclusion des séries qui a coûté le poste au pilote chevronné Barry Trotz. 

«On a confiance en l’équipe, assure Lemaire. Lou a gardé la majorité des joueurs et il n’a pas fait beaucoup d’ajouts. Les jeunes progressent très bien et les vétérans mettent encore l’épaule à la roue. Ils veulent avoir du succès. 

«L’an passé, bcp de choses sont arrivées et ç’a donné une saison difficile pour nous. On croit cette année que l’équipe va redevenir compétitive comme il y a deux ou trois ans.»

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