«J'aurais sauté au plafond» - Enrico Ciccone
TVA Sports
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Enrico Ciccone est sous le choc des révélations qu'il a pu lire dans l'article de Martin Leclerc concernant les initiations dans le monde du hockey.
Il ne s'est pas gêné pour donner sa façon de penser lors d'une entrevue avec Jean-Charles Lajoie, mercredi.
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«J'ai été secoué. Quand on parle de torture et de viol, c'est un autre niveau. Ça n'a tout simplement pas de bon sens. J'essaie de m'imaginer qu'est-ce qui est arrivé pour que ça dégénère tellement. Ça dépasse l'entendement.»
Le député de Marquette avoue avoir l'intention de s'impliquer pour aider à ce qu'aucun autre jeune ne doive revivre les horreurs décrites dans l'article.
«On semble dire qu'il va y avoir une commission parlementaire pour comprendre ce qui s'est passé et éviter que ça se reproduise. Ce sont mes dossiers et c'est moi qui est là. C'est un endroit que je connais très bien. Je connais très bien le commissaire Courteau et la mentalité dans la LHJMQ.»
L'ancien joueur de la LNH ajoute même qu'il aurait explosé s'il avait été mis au courant de ce qui se passait réellement dans les initiations.
«J'ai été représentant des joueurs de 2000 à 2011 dans l'écurie de Gilles Lupien. J'ai vu entre 100 et 150 matchs par année. Il n'y a pas une fois qu'un joueur m'a témoigné d'une chose près de ce qu'on a vu dans l'article de Martin Leclerc. On m'a souvent parlé de la façon dont les entraîneurs parlaient aux joueurs, de certains abus et d'intimidation. J'ai réagi et je suis intervenu des dizaines de fois avec des entraîneurs. Pour une chose comme ça, j'aurais sauté au plafond. Je n'aurais jamais accepté ça.»
Ciccone a également confirmé qu'il n'a pas l'intention de soumettre sa candidature afin de remplacer Gilles Courteau comme commissaire de la LHJMQ.
«Je ne dis pas que ça ne m'intéresserait pas, mais je comprends comment ça fonctionne. Dans la LHJMQ, ce n'est pas le commissaire le vrai patron. Il y a des gouverneurs qui votent. Je ne veux pas être méchant, mais souvent le commissaire est à la merci des gouverneurs. Dans des conditions comme ça, si je n'avais pas toute la liberté et le pouvoir de décider pour les jeunes, c'est certain que je ne voudrais pas de ce travail.»
Voyez l'entrevue dans la vidéo ci-dessus.