Israël renforce ses mesures de défense après la menace iranienne
AFP
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir renforcé ses mesures de défense dans le cadre de la guerre dans la bande de Gaza et de tensions accrues avec l'Iran après l'attaque du consulat de Téhéran à Damas et les menaces iraniennes.
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L'armée a décidé de suspendre temporairement les permissions «des unités combattantes», de brouiller le signal GPS dans certains endroits et de renforcer la «vigilance» à bientôt six mois de guerre à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
«L'armée israélienne est en guerre et la question du déploiement des forces est constamment réexaminée en fonction des besoins», a indiqué l'armée en annonçant la suspension des permissions.
Après une «évaluation de la situation», a encore dit l'armée, «il a été décidé d'augmenter les effectifs et de faire appel à des réservistes pour le réseau de défense aérienne».
Les médias israéliens ont rapporté que l'armée rappelait également plus de soldats réservistes «dans le contexte des menaces visibles de l'Iran».
Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a précisé que le brouillage du signal GPS était destiné à défendre le pays contre les armes guidées comme les missiles ou les drones.
«Nous avons renforcé la vigilance des unités de combat, là où c'était nécessaire», a déclaré M. Hagari. «Nous avons renforcé les systèmes de défense et nous avons des avions préparés pour la défense et prêts à attaquer selon différents scénarios», a-t-il ajouté.
Ces annonces interviennent après que des frappes imputées à Israël ont détruit lundi l'annexe consulaire de l'ambassade d'Iran à Damas, faisant 16 morts parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
L'Iran en a accusé Israël, qui n'a pas confirmé sa responsabilité, et promis une riposte. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a dit qu'Israël serait «giflé» pour cette attaque.
Sur le front nord (Liban, Syrie), les échanges de feu se sont multipliés à coup de tirs de missile et d'artillerie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre en Israël par le Hamas.
Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas, se livrent à des échanges de tirs quotidiens le long de la frontière israélo-libanaise.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1 170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Les opérations militaires israéliennes lancées en représailles sur la bande de Gaza ont fait plus de 33 000 morts, en majorité des femmes et des mineurs, selon le ministère de la Santé du Hamas.