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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Israël lance une offensive dans le sud de Gaza

Photo AFP
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AFP

23 mars à 9h26
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L’armée israélienne a lancé dimanche une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, d’où elle a appelé une partie des habitants à évacuer, tout en poursuivant ses opérations dans le nord, cinq jours après avoir rompu le cessez-le-feu conclu avec le Hamas.

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Cette reprise des opérations militaires dans le territoire palestinien, qui a fait depuis mardi 673 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, coïncide avec de nouvelles frappes meurtrières au Liban contre le Hezbollah pro-iranien, tandis que l’armée israélienne a annoncé dimanche avoir intercepté un missile provenant du Yémen.

Après deux mois de trêve, Israël a rompu le 18 mars le cessez-le-feu conclu avec le mouvement islamiste palestinien, auteur d’une attaque sans précédent sur le sol israélien qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023.

L’offensive lancée par Israël sur Gaza en riposte à cette attaque a fait au total 50 021 morts, majoritairement des civils, et plus de 113 000 blessés, selon un bilan annoncé dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.

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La Défense civile, principale organisation de secours de Gaza, a également fait état de plus de 50 000 morts.

L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer ces chiffres de manière indépendante.

Du côté israélien, l’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

«Les mains vides»

Dimanche, l’armée a appelé à évacuer les habitants du quartier de Tel Sultan, à Rafah, où elle a dit avoir lancé «une offensive pour frapper des organisations terroristes».

Ce message était inscrit sur des affichettes larguées par drone, selon les correspondants de l’AFP à Gaza.

Au printemps 2024, l’armée israélienne avait déjà mené une offensive de grande ampleur sur cette ville qui partage une frontière avec l’Égypte, où s’étaient massées des centaines de milliers d’habitants du territoire assiégé, déplacés par les combats plus au nord.

Après plusieurs semaines de désaccord avec le Hamas sur la façon de poursuivre la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, Israël a repris mardi ses bombardements sur Gaza avant de renvoyer des soldats au sol, afin de forcer le Hamas à rendre les 58 otages qu’il détient encore.

Ces opérations ont contraint des milliers de Gazaouis à fuir à nouveau au milieu des ruines.

«Je suis venu chercher du riz pour les enfants, mais il n’y en a plus, et je rentre chez moi les mains vides», a raconté à l’AFP Saed Abou al-Jidyan, un déplacé originaire de Beit Lahia, dans le nord, venu en vain chercher de la nourriture auprès d’une organisation caritative à Khan Younès, dans le sud.

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«Nous sommes dans le mois du ramadan, qui est un mois béni, et les personnes qui viennent ici le font par nécessité», a ajouté Iman al-Bardawil, une femme qui s’est elle aussi déplacée depuis le nord.

Le pape François a exigé dimanche la fin «immédiate» des frappes israéliennes.

Israël a coupé l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza le 2 mars, puis cessé de fournir en électricité la principale station de dessalement d’eau, aggravant une situation déjà catastrophique pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza.

Dans la nuit, une frappe israélienne a tué un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil, et sa femme dans la région de Khan Younès, a confirmé dimanche le Hamas. C’est le troisième membre du bureau politique du Hamas tué depuis la reprise des bombardements.

L’armée a aussi dit avoir lancé des offensives à Beit Hanoun, dans le nord du territoire. «Au cours de l’opération, des avions de chasse ont frappé plusieurs cibles du Hamas», a-t-elle précisé.

Escalade au Liban

En parallèle, Israël a mené samedi des frappes au Liban qui ont fait huit morts, selon les autorités, après l’interception de roquettes tirées depuis ce pays.

Cette escalade est la plus violente depuis le début, le 27 novembre, du cessez-le-feu qui a mis fin aux affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas, en marge de la guerre à Gaza.

Dimanche, Israël a mené de nouvelles frappes dans le sud du Liban, dont l’une a fait un mort, selon des sources officielles.

Alliés eux aussi du Hamas, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont repris leurs tirs sur Israël, interrompus pendant la trêve.

L’armée israélienne a annoncé dimanche avoir intercepté un missile en provenance du Yémen, dont les Houthis contrôlent une grande partie.

Les Houthis ont de leur côté signalé plusieurs attaques américaines sur le Yémen depuis un bombardement mené le 15 mars par les États-Unis qui a fait 53 morts, selon les rebelles.

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