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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Israël: Cri du cœur d’une Sherbrookoise pour sauver des amis à Gaza

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Amélie Paquette | TVA Nouvelles

2024-01-22T22:19:08Z
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Une Sherbrookoise qui habite dans une zone éloignée du conflit en Israël tente par tous les moyens de faire évacuer des amis coincés en plein cœur de la guerre, à Gaza.

Geneviève Nadeau et sa famille sont en sécurité au nord d'Israël, mais tous n'ont pas cette chance dans ce pays où les bombardements se succèdent depuis octobre. La Sherbrookoise, qui a quitté le Québec il y a près de 20 ans, tente de faire évacuer la famille Elsayyed, des amis pris à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza.

«Ce n'est pas comme si on pouvait dire à la famille d’aller quelque part où vous pouvez attendre trois semaines et où vous serez en sécurité. Il n'y a nulle part qui est sécure à Gaza. C'est jouer à la roulette russe», a expliqué Geneviève Nadeau.

L'aînée de la famille Elsayyed, Haya, a réussi à obtenir sa résidence permanente canadienne et a été évacuée vers l'Égypte le 9 décembre dernier, mais impossible de rapatrier ses parents et ses deux frères, qui ne répondaient pas aux critères d'admissibilité.

«Ça me blesse beaucoup. La première semaine en Égypte, j'avais de la difficulté à dormir et à manger. Mes nuits étaient remplies de cauchemars», s’est souvenue la jeune femme de 25 ans, avec qui TVA Nouvelles a pu s’entretenir alors qu’elle est toujours à Caire.

L'espoir est rené le 21 décembre, lorsque le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a dévoilé de nouvelles mesures. La famille élargie de résidents canadiens, comme Haya, peut maintenant demander un visa temporaire pour être rapatriée au pays. Seulement 1000 candidatures sont admissibles. Dès l'entrée en vigueur des mesures le 9 janvier, Geneviève Nadeau a complété la demande pour la famille Elsayyed.

«Le problème, c'est que ça fait deux semaines complètes, ajoutées aux trois semaines d'avant et on n'a pas de nouvelles. Je ne comprends tout simplement pas. [...] J'ai l'impression comme si c'était de faux espoirs. En plus, c'est juste la première étape. Il faudra compléter la deuxième», a indiqué la Sherbrookoise.

La séparation avec sa famille a été difficile pour Haya. L'attente pour cet éventuel visa l'est encore plus : «C'est frustrant. Nous étions parmi les premiers à remplir l'application. Jusqu'à maintenant, on attend. J'envoie une multitude de courriels.»

En fin d'après-midi lundi, le ministère de l'Éducation n'avait toujours pas donné suite à notre demande d’entrevue. Entre-temps, Geneviève espère que le gouvernement donnera des réponses rapidement. De son côté, Haya n’a qu’un seul souhait : «Que cette guerre se termine et [qu’elle soit] réunie avec [sa] famille.»

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