Israël annonce avoir tué un chef du Hezbollah dans une frappe au Liban
AFP
Un chef de l'unité des missiles du Hezbollah libanais a été tué dans une frappe dans le sud du Liban, a annoncé l'armée israélienne vendredi, sur fond de recrudescence des violences entre les deux belligérants.
• À lire aussi: Syrie: 42 soldats syriens et combattants du Hezbollah tués dans des frappes israéliennes
• À lire aussi: Un groupe lié au Hamas affirme qu'une frappe a tué sept personnes dans le sud du Liban
• À lire aussi: Un civil tué dans le nord d'Israël par des frappes venues du Liban, selon les secours
Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l'armée israélienne au Hezbollah qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
Le mouvement armé pro-iranien, qui dispose d'un arsenal de roquettes et de missiles de précision conséquent, vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.
Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un «raid ciblé mené par un drone ennemi (israélien, ndlr) sur une voiture» à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort.
Selon un correspondant de l'AFP sur place, la voiture ciblée a été détruite et des débris étaient éparpillés tout autour. Les autorités ont bouclé la zone.
De son côté, l'armée israélienne a annoncé avoir éliminé «Ali Abdel Hassan Naïm, commandant adjoint de l'unité des roquettes et des missiles du Hezbollah», à Bazouriyé. L'homme était notamment «chargé de mener et de planifier des attaques contre des civils israéliens», a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a annoncé «le martyre» de sept de ses combattants, dont Ali Abdel Hassan Naïm, «sur la route de Jérusalem», expression que le parti utilise pour désigner ses membres tués par Israël, sans préciser où ni quand ils sont morts.
Le mouvement libanais a en outre dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban.
Les violences transfrontalières se sont intensifiées cette semaine, suscitant des craintes d'un conflit généralisé entre Israël et le Hezbollah, qu'une guerre dévastatrice a déjà opposés en 2006.
La Maison Blanche a estimé jeudi qu'un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être «la plus haute priorité».
Mercredi, onze civils dont dix secouristes ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, et un civil a péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban -des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils-, selon un décompte de l'AFP.
Côté israélien, dix soldats et huit civils ont été tués selon l'armée.
Le chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, doit s'exprimer lors d'une allocution télévisée vendredi soir.