Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Israël accuse le Hezbollah d'«entraîner le Liban dans la guerre»

Partager

Agence France-Presse

2023-10-22T14:20:49Z
Partager

L’armée israélienne a accusé dimanche le Hezbollah de chercher l’escalade militaire au risque d’entraîner le Liban dans une guerre, après de nouveaux accrochages à la frontière, où la tension est vive depuis l’attaque lancée le 7 octobre par le Hamas palestinien en Israël.

• À lire aussi: Israël intensifie ses frappes contre Gaza avant une invasion terrestre

• À lire aussi: Une situation qui pourrait devenir «incontrôlable», avertit l’Iran

• À lire aussi: Israël: Macron confiant sur les otages français, des messages passés au Hezbollah

«Le Hezbollah agresse et entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup», a averti le porte-parole Jonathan Conricus, sur X (ex-Twitter).

La dernière guerre ayant opposé en 2006 Israël au Hezbollah avait fait 1200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, militaires pour la plupart.

Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a prévenu dimanche que la formation libanaise soutenue par l’Iran «ferait l’erreur de sa vie» si elle décidait d’entrer en guerre contre Israël et que les conséquences seraient «dévastatrices pour le Liban».

Publicité

La communauté internationale redoute un débordement de la guerre déclenchée le 7 octobre entre le Hamas et Israël, et une plus grande implication notamment du Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien Hamas.

L’armée israélienne est depuis le 7 octobre en état d’alerte à sa frontière nord avec le Liban. Les deux pays sont techniquement en état de guerre et la zone frontalière dans le sud du Liban est un bastion du Hezbollah, qui dispose d’une force de frappe militaire très importante.

Les affrontements transfrontaliers ont causé la mort ce week-end de six combattants du Hezbollah et d’un membre du Jihad islamique palestinien au Liban, tandis que trois soldats israéliens ont été blessés, dont un grièvement, ainsi que deux travailleurs agricoles thaïlandais.

Depuis le 7 octobre, 29 personnes sont mortes côté libanais, en majorité des combattants, mais aussi des civils, dont un journaliste de l’agence Reuters. communauté internationale redoute un débordement de la guerre déclenchée le 7 octobre entre le Hamas et Israël, et une plus grande implication notamment du Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien Hamas. 

AFP
AFP

L’armée israélienne a de son côté fait état de quatre morts, dont trois soldats.

«L’État libanais est-il vraiment prêt à mettre en péril ce qu’il reste de la prospérité et de la souveraineté libanaises [...]? C’est une question à laquelle les autorités libanaises doivent répondre», a dit dimanche Jonathan Conricus.

Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a lui fait état dimanche «de contacts diplomatiques au niveau international et dans le monde arabe ainsi que de réunions locales afin de mettre un terme aux attaques israéliennes contre le Liban» et d’empêcher que le conflit à Gaza ne déborde sur le territoire libanais.

Publicité

«Les amis du Liban continuent de déployer tous les efforts nécessaires en vue de rétablir la situation à la normale», a affirmé M. Mikati dans un communiqué, évoquant toutefois un plan d’intervention d’urgence en cours d’élaboration, par mesure de «précaution».

AFP
AFP

Samedi, le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, avait de nouveau brandi la menace d’une escalade. Dimanche, l’Iran a averti Israël et les États-Unis que la situation risquait de devenir «incontrôlable».

L’agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté des survols de l’aviation israélienne dans le sud du Liban dimanche matin, ajoutant qu’Israël bombardait des secteurs frontaliers.

L’agence avait déjà signalé des frappes israéliennes à la frontière samedi soir et indiqué qu’un drone israélien avait tiré un missile sur la région libanaise de Jezzine, à plus de 15 kilomètres de la frontière.

Dimanche matin, l’armée israélienne a dit avoir empêché le tir de «missiles antichars» vers Avivim, un village agricole frontalier, puis fait état d’un tir de missile antichar sur un tank israélien «dans le secteur de Har Dov», dans la zone frontalière contestée des Fermes de Chebaa. 

«En réponse, le char a ouvert le feu en direction de la cellule», a-t-elle ajouté, sans faire état de victimes ou dégâts côté israélien.

Le ministère israélien de la Défense a par ailleurs annoncé l’évacuation de quatorze collectivités supplémentaires dans la zone frontalière, que de nombreux habitants ont déjà fuie.

Plusieurs milliers de Libanais ont également fui les régions frontalières pour se réfugier plus au nord dans la ville méridionale de Tyr.

Publicité
Publicité