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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Les tensions montent entre Israël et l'UNRWA

AFP
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Agence France Presse

2024-03-04T19:24:18Z
2024-03-04T20:29:24Z
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Les tensions sont encore montées lundi entre Israël, qui a accusé l'UNRWA d'employer «plus de 450 terroristes» à Gaza, et l'agence onusienne qui a rapporté des «tortures» subies par ses employés arrêtés dans le territoire palestinien.

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L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d'implication dans l'attaque du Hamas le 7 octobre qui a entraîné la mort de 1 160 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP.

Disant se baser sur les informations des services de renseignement, l'armée israélienne a affirmé lundi que «plus de 450 terroristes appartenant à des organisations terroristes dans la bande de Gaza, principalement le Hamas, sont aussi employés par l'UNRWA».

Elle a publié dans le même temps ce qu'elle dit être un enregistrement «d'un terroriste travaillant comme professeur d'arabe dans une école de l'UNRWA» qui «décrit (le 7 octobre) son entrée en territoire israélien et dit qu'il détient en otage des femmes israéliennes».

Après les accusations d'Israël en janvier, qui ont entraîné la suspension des financements par une quinzaine de pays donateurs, l'ONU s'est immédiatement séparée des employés accusés, a lancé une enquête interne et a confié à un groupe indépendant une mission d'évaluation de l'UNRWA et de sa «neutralité».

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Mais elle note que, pour l'instant, Israël n'a partagé aucune preuve de ses accusations avec les enquêteurs ou avec l'UNRWA, qui emploie quelque 30 000 personnes dans les territoires palestiniens, au Liban, en Jordanie et en Syrie.

De son côté, l'agence onusienne a accusé les autorités israéliennes d'avoir commis des actes de «torture» contre certains de ses employés arrêtés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

«Nos employés nous ont rapporté des choses atroces lors de leur détention et de leurs interrogatoires par les autorités israéliennes» comme des «tortures, des mauvais traitements, des abus et de l'exploitation sexuelle», a dit l'agence dans un communiqué transmis à l'AFP.

«Certains de nos employés ont rapporté aux équipes de l'UNRWA qu'ils avaient été forcés à faire des aveux sous la torture» lorsqu'ils étaient «interrogés au sujet des relations entre l'UNRWA et le Hamas et sur une implication dans l'attaque du 7 octobre contre Israël», a-t-elle ajouté.

Des aveux qui servent, selon l'agence, une campagne de «désinformation» menée «par les autorités israéliennes».

L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante les accusations de l'armée israélienne et de l'UNRWA.

Ambassadeur rappelé

Les tensions entre les Nations Unies et les autorités israéliennes ont été également illustrées lundi par le rappel par Israël de son ambassadeur auprès de l'ONU.

«J'ai ordonné à notre ambassadeur auprès de l'ONU, Gilad Erdan, de retourner en Israël pour des consultations immédiates», a indiqué le ministre des Affaires étrangères Israël Katz, dans un message publié sur X.

Pour expliquer sa décision, le ministre a accusé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de garder le «silence» sur les «atrocités commises par le Hamas» malgré la publication lundi d'un rapport de la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits, Pramila Patten, qui les «détaille crûment».

Le porte-parole de M. Guterres a démenti ces accusations. «En aucun cas le secrétaire général n'a fait quoi que ce soit pour garder ce rapport sous silence», a déclaré à l'AFP son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Les opérations militaires lancées par Israël, en représailles à l'attaque du 7 octobre, ont fait plus de 30 500 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

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