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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Internationaux d’Australie: Félix Auger-Aliassime devra prôner la patience

Les balles utilisées aux Internationaux d’Australie posent problème à plusieurs joueurs.

Félix Auger-Aliassime retourne une balle à son adversaire Alex Molcan lors du match qu’il a remporté en cinq sets, ce mercredi.
Félix Auger-Aliassime retourne une balle à son adversaire Alex Molcan lors du match qu’il a remporté en cinq sets, ce mercredi. Photo AFP
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2023-01-18T11:30:00Z
2023-01-19T03:56:20Z
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MELBOURNE, Australie | Dès ses premiers entraînements aux Internationaux d’Australie la semaine dernière, Félix Auger-Aliassime a senti que les balles qui y étaient utilisées cette année ne favorisaient pas son jeu. 

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« Je me suis entraîné avec [Rafael] Nadal et on trouvait que les balles devenaient rapidement plus lentes », a relevé « FAA » après sa victoire à l’arraché contre le Slovaque Alex Molcan, mercredi au deuxième tour. 

Le Québécois et l’Espagnol n’ont pas été les seuls à constater cet enjeu. « Plus vous disputez d’échanges, plus elles deviennent duveteuses et elles ralentissent, a expliqué l’ancien numéro 1 mondial Novak Djokovic, au terme de son premier match. Je pense que l’on verra plus de longues rencontres que l’an dernier. »

Photo AFP
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Félix ne veut pas faire de ces fameuses balles un sujet récurrent. Elles ne changeront pas, après tout. Ce sera plutôt à lui de s’ajuster, a-t-il pointé. 

« Je vais devoir être patient, a admis un Félix posé, mais clairement en quête de solutions. Accepter que ça va prendre trois ou quatre balles en plus pour finir les points des fois. Je vais également devoir laisser l’autre faire des fautes. »

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« La balle ne prend pas bien les effets. Moi, je vais devoir frapper plus à plat, plus à travers le court », a-t-il analysé. 

Un jeu trop lent

Photo AFP
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Ce ne fut pas facile pour Auger-Aliassime face à Molcan, 53e raquette mondiale, qu’il affrontait pour la deuxième fois de sa carrière, mercredi. Le Slovaque, un gaucher doté d’une belle touche, lui avait infligé un revers serré sur la terre battue de Marrakech, l’an dernier. 

Après avoir bien amorcé le match, le sixième favori a perdu ses repères. Il y avait les balles, oui, mais aussi les conditions de jeu très lentes sur le Margaret Court Arena, le troisième terrain en importance du Melbourne Park. 

En raison de la pluie qui tombait mercredi, le toit était fermé. Il faisait également assez frais ; à l’extérieur le mercure a peiné à dépasser les 20 degrés Celsius. Tout cela contribuait à ralentir le jeu, ce qui n’était pas à l’avantage du Québécois. 

Au milieu du premier set, « FAA » a commencé à multiplier les fautes directes, pendant que, de l’autre côté du terrain, son rival s’amusait à ramener les balles derrière lui grâce à ses mains habiles. 

Des doléances à l’arbitre

Rapidement, Félix s’est retrouvé le dos au mur, en retard deux manches à zéro. À ce jour, le Québécois n’avait comblé pareil déficit qu’une seule fois : c’était au premier tour de Roland-Garros, l’an dernier, contre le qualifié Péruvien Juan Pablo Varillas. 

« Je ne me plains jamais de cela, mais les balles ne rebondissent pas, est-il allé dire à l’arbitre, au milieu du troisième set. Je sais que vous ne pouvez rien y faire. C’est peut-être une mauvaise boîte. » 

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Photo AFP
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Ce n’était finalement pas qu’une mauvaise boîte, mais peu à peu, le joueur de 22 ans est parvenu à trouver du rythme. 

Molcan, lui, perdait du même coup de sa superbe. Si bien qu’Auger-Aliassime a réussi à combler l’énorme déficit sans trop suer, s’imposant 3-6, 3-6, 6-3, 6-2 et 6-2, en 3 h 2 min.

« Aussi longtemps que je suis sur le terrain, je tente de me donner des chances de gagner, a souligné Félix. Sauf que ça prend aussi un peu de chance, il faut que votre adversaire ne joue pas trop bien, sinon vous allez voir le match vous échapper. »

« Oui, ça prend de la résilience. Mais également de la chance, a-t-il renchéri. Généralement, quand vous perdez deux manches à zéro, vous ne gagnez pas. »

« Je dois mieux jouer »

Photo AFP
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Mais cette fois, Auger-Aliassime a gagné. Il affrontera au troisième tour l’Argentin Francisco Cerundolo, 28e favori, jeudi soir à l’heure de l’Est, ou vendredi dans la nuit. 

Devant les journalistes, le Québécois ne faisait pas grand état de la nature de son prochain adversaire. 

Après avoir comblé un déficit de deux manches contre Molcan et avoir mis quatre sets – et quatre heures – pour venir à bout de son compatriote Vasek Pospisil, Félix préférait se concentrer sur les points à améliorer dans son propre jeu. 

« Le principal, c’est que moi je dois mieux jouer, a-t-il souligné. J’ai déjà essayé de mieux jouer qu’au premier tour et je vais tenter de continuer à élever mon niveau de jeu. Chercher à être plus précis, plus constant. » 

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En direct de melbourne park 

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Les joueurs avaient troqué leurs serviettes glacées aux changements de côté pour des vêtements longs, mercredi. En une journée, le mercure a chuté de près de 15 degrés à Melbourne. Si de nombreux matchs avaient été reportés en raison de la chaleur, mardi, pour cette troisième journée, c’est plutôt la pluie qui a repoussé certaines rencontres de plusieurs heures. Car l’Australie, c’est parfois quatre saisons en 24 heures. Ces retards ont forcé les organisateurs à dévoiler l’horaire de mercredi très tard, mardi, ce qui n’a pas plu à tous. Bianca Andreescu a appris de son entraîneur, à son réveil, vers 7 h 30, qu’elle jouerait à 11 h. Et en raison de la pluie, son match a été repoussé en début de soirée. « Je ne sais pas pourquoi ils ont attendu aussi longtemps avant de rendre l’horaire disponible, c’est ridicule », a regretté la Canadienne. 


DES STADES VÉTUSTES

Photo Jessica Lapinski
Photo Jessica Lapinski

Le site des Internationaux d’Australie n’a pas le cachet de certains autres tournois majeurs, mais il est joli, coloré et convivial. Là où ça se gâte, c’est dans l’enceinte de certains stades, même parmi les plus prestigieux. Le Margaret Court, troisième en importance à Melbourne, était un peu déprimant mercredi, avec ses murs en béton. Surtout que le toit était fermé et que la lumière ne pouvait pénétrer sur le terrain. Comme le central, le Rod Laver Arena, il a été construit en 1988. Et bien qu’il ait été agrandi légèrement au milieu des années 2010, le temps serait peut-être venu de lui redonner un peu d’amour. Même si, au fond, c’est le match qui y est disputé qui compte, bien sûr. 

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APRÈS LE TENNIS, LE PADEL

Photo Jessica Lapinski
Photo Jessica Lapinski

Un terrain de padel, où les spectateurs peuvent s’exercer, est mis bien en évidence à l’une des entrées du complexe. On y fait aussi la promotion du Padel Open, qui se tiendra à Melbourne à la fin janvier. Le padel est un hybride de plusieurs sports de raquette, dont le tennis et le squash. Il se pratique en double sur un terrain plus petit, doté de murs et de grillages sur lesquels les joueurs peuvent faire rebondir la balle, comme au squash. Les points sont comptés de la même manière qu’au tennis, mais on sert en cuillère (peut-être que Nick Kyrgios pourrait en faire son après-carrière...). Il existe un circuit mondial de padel et, oui, on en retrouve quelques terrains au Québec. 


LE « SHUT UP ! » DE « SHAPO »

Denis Shapovalov
Denis Shapovalov Photo AFP

Ce n’est pas la première fois que cela lui arrive, mais le Canadien a perdu son calme durant son match de deuxième tour face au Japonais Taro Daniel, incommodé par des spectateurs qui parlaient pendant le jeu. « Shapo » s’est d’abord dirigé vers l’arbitre et s’est plaint que le bruit qu’ils faisaient était « excessif ». « Ils ont pris trop de bières et ils ne savent pas ce qu’ils font », a dit le 20 favori, avant d’envoyer un « tais-toi ! » bien senti à l’un d’entre eux (en fait, la version française est un peu trop polie, il a plutôt dit « shut up ! »). Mais ça n’a pas dérangé Shapovalov trop longtemps, lui qui l’a emporté 6-3, 7-6 (3) et 7-5 contre le 94e mondial au deuxième tour.  


LA POUBELLE ET LE RECYCLAGE AU MÊME ENDROIT

Photo Jessica Lapinski
Photo Jessica Lapinski

Oui, il y a de plus belles choses à voir en Australie que des poubelles, on en convient, et on vous en montrera plus durant le reste de la semaine. Mais cette idée est intéressante. Près du site, mais aussi dans la salle de presse du tournoi, on retrouve ces bacs dans lesquels on peut mettre tous nos détritus, qu’il s’agisse de déchets ou d’articles destinés à être recyclés. Le tri est fait après. Dur de dire à quel point ça fonctionne réellement, mais cela a pour but d’éviter de mettre par mégarde à la poubelle un rebut qui n’aurait pas dû s’y retrouver. 

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