Installé en France, Serge Postigo revient travailler au Québec
Sabin Desmeules
C’est le spectacle musical Les producteurs, de Mel Brooks, qui l’a amené à s’installer en France avec les siens, près de Paris, en 2021.
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Quand la comédie musicale Kinky Boots, qu’il devait monter ici, ne s’est pas faite à cause de la pandémie, Serge Postigo a trouvé refuge outre-mer. Il a passé, sur le conseil de son amoureuse, la comédienne Karine Belly, une audition pour jouer le rôle du véreux producteur déchu de Broadway, Max Bialystock, dans Les producteurs. Il a été recruté, et le show a connu un succès monstre. L’acteur a donc eu l’idée de monter sa propre version au Québec, qu’on pourra voir en 2024. Serge, qui y reprendra son rôle de Max, souligne que «c’est la comédie musicale la plus primée de l’histoire». Les auditions sont maintenant ouvertes. Les acteurs et danseurs souhaitant y prendre part n’ont qu’à s’inscrire sur lesproducteurs.ca d’ici le 26 septembre. «Je veux que toutes les personnes qui ont envie d’avoir une chance puissent l’avoir.»
Par ailleurs, son aîné, Thomas Postigo, exerce maintenant professionnellement le métier de chanteur. Son père en est fier! Fiston pourrait-il participer au spectacle? «Je vous jure une chose: s’il devait se retrouver dans le spectacle, c’est qu’il aura passé une audition. Karine, ma blonde, a déjà passé une de mes auditions et elle ne l’a pas eue. Comme dirait Denise Filiatrault: “Je n’ai pas de père ni de mère là-dessus!” Si un jour Thomas manifeste l’envie de jouer dans un de mes spectacles, il devra passer une audition. La pire chose que je pourrais lui faire, c’est de lui attribuer un rôle qui n’est pas pour lui.»
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Serge, Karine et leurs deux enfants, Valentin, neuf ans, et Scarlett, bientôt huit ans, sont-ils installés en France de façon permanente? «Non, j’avais des contrats en France. L’an prochain, je vais passer plusieurs mois à Montréal. J’y ai toujours ma maison. Je vais me promener entre les deux endroits, parce que j’ai trois ou quatre mises en scène qui s’annoncent dans la prochaine année, à Paris. Je pense que ma vie sera désormais faite d’allers-retours entre les deux pays, parce que je travaille aux deux endroits et que mes enfants vont à l’école en France. Scarlett et Valentin ne sont jamais allés à l’école au Québec. Ils sont arrivés en sol français très jeunes, avec leur mère, qui y jouait au théâtre. Depuis 2016, moi, je me promène, la plupart du temps seul, sans ma famille.»