Événement prévu dans son stationnement, la Fonderie Horne veut rassurer la population

Émilie Parent-Bouchard
Devant les inquiétudes soulevées par des citoyens au sujet d’un événement familial prévu dans son stationnement en fin de semaine, la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda qui fait la manchette depuis plusieurs semaines en raison de ses émanations toxiques, assure que des mesures seront prises pour sécuriser l’événement.
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La fonderie précise que le stationnement sera nettoyé, à temps pour la tenue, samedi, de la Journée opération recyclage. Ce sera fait «à l’aide d’un camion-aspirateur», nous a confirmé, jeudi, la surintendante communications et relations avec la communauté de l’entreprise, Cindy Caouette. Elle a ajouté que cela sera fait «comme avant chacun des 16 événements [annuels précédents]» organisés par la fonderie dans le passé.
Mme Caouette a souligné qu’«il n’y a donc pas de contamination». Toutefois, cette information n’a pu être validée par une source indépendante.
«Au cours des 15 dernières années où s’est tenu l’événement, nous avons toujours mis la santé et la sécurité des gens en priorité et nous n’avons jamais eu de plaintes ou d’accident», a mentionné la porte-parole.
Puis, quelques heures plus tard, l’entreprise a publié le message suivant sur les réseaux sociaux: «À la suite d'une discussion avec la Direction de santé publique régionale, par précaution, nous n'installerons pas de jeux gonflables dans le cadre de notre événement».
La question du site retenu par l’entreprise pour tenir un événement populaire au cours duquel les citoyens sont invités à venir déposer leurs appareils électroniques obsolètes avait été abordée la semaine dernière lors d’une rencontre des autorités de la santé avec les citoyens du quartier Notre-Dame, le quartier le plus impacté par la pollution industrielle de la fonderie.
«En tant qu’experts en santé publique, est-ce que vous recommandez à de jeunes enfants d’aller jouer sur le terrain probablement le plus contaminé de la ville?» avait lancé une citoyenne au directeur national de la santé publique, le Dr Luc Boileau, présent lors de cette rencontre.
La citoyenne, Liette Constant, faisait référence aux jeux gonflables que la fonderie prévoyait installer à l’intention des enfants à cette occasion.
Paraissant ébranlé, le Dr Boileau avait demandé à Mme Constant si elle tenait vraiment à ce qu’il réponde à cette question. Il a fini par laisser tomber qu’«il y a quelqu’un qui a oublié de connecter deux ou trois fils là-bas!» «C’est indisposant d’entendre cette invitation», avait ajouté le Dr Boileau, précisant du même souffle qu’il ne connaissait pas le niveau de contamination du terrain visé et qu’il ne savait pas s’il allait faire l’objet d’un nettoyage.
Nous avons tenté, sans succès, mercredi et jeudi, d’obtenir des informations concernant cette situation auprès du CISSS, notamment de savoir s’il dispose de données sur le niveau de contamination du stationnement de la Fonderie Horne et s’il comptait émettre des consignes particulières pour assurer la sécurité des participants à l’événement de samedi.
Notons que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) tient depuis mardi une consultation publique sur le projet de renouvellement de l’autorisation ministérielle pour la Fonderie Horne qui permet de fixer les obligations de l’établissement en matière de protection de l’environnement pour les cinq prochaines années.
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