Ingrid Falaise a réalisé un rêve en animant à la radio
Michèle Lemieux
Depuis le temps qu’elle en rêvait, Ingrid Falaise a eu l’occasion de relever un nouveau défi professionnel en s’installant derrière le micro, en compagnique de son comparse Éric Nolin, à l’émission matinale Les lève-tôt, à Rythme FM, pour le début de l’été. Ce mandat lui a permis de faire découvrir aux auditeurs que même si elle ose traiter de sujets lourds tels que la violence conjugale, elle est aussi une femme joyeuse à la personnalité pétillante... Rencontre avec l’artiste, dont l’automne s’annonce aussi emballant!
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Ingrid, tu viens de terminer ton mandat à la radio. Comment as-tu aimé ton expérience de te lever aux aurores?
J’ai trouvé l’horaire vraiment cool! J’ai toujours rêvé de faire de la radio, et ça faisait des années que j’en parlais à mes amis. J’ai toujours aimé ce moyen de communication. On est proche des auditeurs et auditrices, et j’ai aimé ce contact. En plus, Rythme FM est la radio que j’écoute depuis longtemps. Mon amie Julie Bélanger était à Rythme FM. C’est le genre de radio que j’aime: légère et divertissante. J’ai besoin de ce plaisir. J’avais envie que le public me voie comme je suis. Ce qu’on a entendu à la radio, c’est ce que je suis: bubbly, le fun, blagueuse. Je suis avec les gens comme je suis avec mes amis. Ç’a vraiment été un privilège pour moi.
Ça fait contrepoids à tout ce que tu portes comme sujets lourds...
Oui, et c’est une facette qui existe aussi en moi, mais à laquelle les gens ont moins eu accès. J’ai trouvé ça le fun de pouvoir la vivre à travers le travail, et pas seulement dans mon intimité. En plus, le show du matin m’a permis de tourner en après-midi, de passer le reste de ma journée à faire d’autres projets. J’ai pu marier les deux.
Tu te levais à l’heure à laquelle bien d’autres se couchent...
Je me levais à 3 heures du matin... Je suis un oiseau de nuit depuis toujours et j’étais du genre à me coucher tard. Depuis que j’ai des enfants, le rythme a changé. Mais avant, je vivais et j’écrivais la nuit. Je me suis toujours couchée vers 3 heures du matin. Ça fait longtemps que j’ai des enfants dans ma vie et à partir de ce moment, j’ai adopté un nouvel horaire. Mais quand même, j’avais hâte de voir comment j’allais réussir à conjuguer ce nouvel horaire avec ma vie. Une fois levée, je me sentais portée par l’adrénaline. J’ai tripé à faire mon travail: j’ai eu tellement de fun avec Éric (Nolin, son coanimateur) que j’avais envie de me lever pour aller travailler!
Parle-nous justement de ce privilège que tu as eu d’être initiée à la radio par un vieux routier du métier tel qu’Éric Nolin.
J’avais déjà fait du remplacement et passé quelques auditions, je connaissais donc le médium. Mais animer à la radio, c’est un métier. Il faut connaître tous ses rouages. À titre de coanimatrice, j’étais là pour «puncher». C’est Éric qui menait le bateau. Si je tombais, il me rattrapait, et inversement. J’étais vraiment en confiance. Éric est quelqu’un de sécurisant, de bienveillant. Il connaît tellement bien son travail! J’ai bien aimé le déstabiliser... (rires) Je parle de tout: je n’ai aucune censure et je pense que ça l’a surpris. Ça nous a amenés à le connaître davantage, à découvrir l’homme derrière l’animateur. Notre complicité a été instantanée! Entre nous, ç’a été un coup de foudre professionnel, et même amical. Nos personnalités se complètent.
Ton amie Julie (Bélanger) t’avait-elle donné quelques conseils pour la radio?
Oui! Julie, c’est une queen de la radio! Elle était super contente pour moi. Elle m’a dit qu’il était temps que j’en fasse. Elle l’a même dit en ondes. Elle m’a suggéré d’avoir du plaisir, mais surtout, d’être moi-même. À travers la radio, on veut sentir de l’authenticité. C’est le conseil qu’elle m’a donné, et je l’ai suivi. Je n’ai pas essayé d’être une animatrice de radio, je suis restée moi-même. Je pense que ç’a été apprécié.
Est-ce que tu te couchais en même temps que ton fils, Émil?
(Rires) Non, je me couchais avant lui... Émil est comme ses parents: il a toujours veillé tard. Je lui souhaitais bonne nuit avant qu’il prenne sa douche, j’allais me coucher, et c’est Cédrik, mon amoureux, qui a été un trooper extraordinaire, qui faisait la routine du soir et du matin. Il a mené le bateau avec les trois enfants. Moi, je dors habituellement avec mon chum. Je suis très fusionnelle. Les deux premières nuits, Cédrik a mis les enfants au lit et est venu se coucher avec moi. Le premier matin, il s’est levé à 5 h 15 pour m’écouter à la radio et être là avec moi. Il est tellement fin...
Quel âge a ton petit Émil, maintenant?
Il a cinq ans et demi. Il commencera la maternelle à la rentrée. C’est un grand garçon, plus grand que la plupart des enfants de son âge. Il a sa petite blonde, il l’a même demandée en fiançailles. Il la protège. Il lui a dit: «Je ferais tous les sacrifices pour toi...» Émil, c’est une vieille âme. Quand ils traversent la rue ensemble, il lève le bras pour signifier aux conducteurs des voitures qu’ils traversent. Ces deux-là, on dirait qu’ils se sont rencontrés dans une autre vie. C’est franchement fascinant. Il a trouvé l’amour et il le dit haut et fort. Pour Émil, c’est pour toujours. C’est l’amour de sa vie. Il veut lui acheter une bague. Pourtant, nous tentons de l’éduquer loin des stéréotypes, mais on dirait que c’est en lui.
Cet instinct, cette envie de protéger font partie de lui?
Je crois que oui. Il a toujours été ainsi avec moi. Quand il avait environ deux ans et demi, quelqu’un m’avait regardée intensément sur la rue et il lui avait dit: «Ne regarde pas ma mère comme ça...» Émil est vraiment protecteur. Cédrik et moi sommes très démonstratifs de notre amour. Nous nous aimons, nous sommes heureux. Quand on a des parents qui s’aiment, on vit nécessairement dans l’amour.
Et tout cela après combien d’années ensemble?
Dix ans. Pour Cédrik et moi, c’est 7 ans de mariage et 10 ans de vie de couple.
Outre la radio, d’autres projets occuperont-ils ton temps cet été?
Oui, j’ai plein de projets. J’ai une nouvelle série, Adapté, née d’une idée originale que j’ai eue. Elle sortira le 4 septembre sur AMI-Télé. Je suis une grande sportive dans la vie, mon chum aussi. Une semaine sur deux, nous mettions le sport de côté, car le fils aîné de mon chum est différent; il est autiste et déficient intellectuel. Il ne pouvait pas faire de ski alpin avec nous alors que toute la famille skiait. Je ne voulais pas qu’il reste assis sur un banc, je suis contre l’exclusion. Je me suis mise à chercher et je suis tombée sur la Fondation des sports adaptés du Québec qui m’a fourni une luge de ski alpin adaptée. Nous avons donc pu skier en famille avec lui. C’était fabuleux! Je me suis dit que toutes les familles du Québec qui ont un enfant ou un parent avec un handicap ne devraient pas renoncer au sport. C’est ainsi que ma série est née. Nous allons à la rencontre d’enfants et de parents différents qui ont mis le sport de côté et nous leur permettons de renouer avec celui-ci. Par la suite, je retournerai à mes amours à titre de comédienne, car on m’a offert un premier rôle dans la quotidienne Indéfendable. J’ai aussi débuté les tournages de la 3e saison de Femme, je te tue!, une série percutante qui a fait beaucoup jaser et qui met en lumière de terribles récits de proches de victimes de féminicides.
Indéfendable, lundi au jeudi 19 h, dès le 11 septembre, à TVA. Femme, je te tue! (saisons 1 et 2), à voir sur Investigation ou sur Crave.
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