Les dépenses par carte de crédit à la hausse
Agence QMI
Les Canadiens utiliseraient de plus en plus leur carte de crédit, en particulier les jeunes, selon le rapport de la firme d’analyse de crédit Equifax Canada, publié jeudi.
«Parmi tous les groupes d’âge, la génération Z et la génération Y sont celles dont les dépenses par cartes de crédit ont le plus augmenté», a rapporté via communiqué, Rebecca Oakes, vice-présidente, analyses avancées chez Equifax Canada.
En cause, l’augmentation des déplacements à la suite de l’assouplissement des restrictions liées à la COVID-19, combinées à la hausse fulgurante de l’inflation, selon Mme Oakes.
Le volume de nouvelles cartes a augmenté de 31,2% par rapport au premier trimestre de 2021 et la limite de crédit moyenne accordée aux détenteurs d’une nouvelle carte est supérieure à 5500 $, soit la plus élevée en sept ans.
Le solde moyen des cartes de crédit est en hausse de 9,5% par rapport à l’an passé, mais les soldes des cartes de crédit ne sont pas encore revenus aux niveaux prépandémiques, selon Equifax.
Dans le pays, c’est l’Ontario qui a connu la plus forte hausse des dépenses par carte de crédit (20,4 %), suivi du Québec (18,4%).
La dette à la consommation moyenne par personne s’établit à 20 744 $, ce qui représente une augmentation de 1,5 % par rapport au premier trimestre de 2021. Il s’agirait de la première hausse sur douze mois depuis 2019.
Le volume d’acheteurs d’une première maison a quant à lui chuté de 16,1% au premier trimestre de 2022 par rapport au premier trimestre de 2021. Si les acheteurs d’une première maison ont de la difficulté à suivre les prix, la proportion de consommateurs qui détiennent de multiples prêts hypothécaires continue néanmoins d’augmenter.
Avec le confinement en Chine lié à la COVID-19 et la guerre en Ukraine, plusieurs experts s’entendent pour dire que l’augmentation de l’Indice des prix à la consommation ne redescendra pas avant des mois.
«Plusieurs se sentent démunis. Certains n’ont pas de crises, mais ont beaucoup d’émotivité. Pourtant ils essaient de gérer ça du mieux qu’ils le peuvent, oui c’est serré, mais là ce sont des événements externes, ça ne dépend plus (d’eux), ils ne savent plus quand ça va arrêter», a notamment commenté Éric Pronovost, directeur principal chez la société de comptables professionnels Mallette.
- avec la collaboration de Cimon Charest, TVA Nouvelles