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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Guerre en Ukraine: un Québécois impatient de faire venir sa conjointe au pays

Elle a pu quitter le pays dans les dernières heures et se réfugier en Moldavie

Photo courtoisie
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Pierre-Paul Biron | Le journal de Québec

2022-02-25T22:04:05Z
2022-02-26T01:54:47Z
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Un Québécois dont la femme ukrainienne a réussi à fuir le pays sous les bombardements vendredi espère pouvoir la faire venir au pays le plus rapidement possible. 

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Éric Mainguy confiait «aller mieux» quand Le Journal l’a contacté vendredi matin. Dans les heures précédentes, Katerina, sa conjointe qu’il a épousée le 22 janvier dernier, lui confirmait qu’elle avait réussi à traverser la frontière moldave en provenance de Chornomorsk, petite ville côtière située près d’Odessa.

La femme de 36 ans s’était réveillée au son des bombes dans les heures précédentes.

«C’est là que l’inquiétude a monté d’un cran», raconte Éric Mainguy. «C’est un petit village, assez pauvre, je voulais les rassurer en disant qu’il n’y avait rien de stratégique autour, qu’ils ne bombarderaient pas une petite place, mais hier, ils se sont fait réveiller parce que les vitres de la maison tremblaient», raconte l’homme de Québec.

Photo courtoisie
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Belle histoire d’amour

C’est le hasard qui a mis Katerina sur la route de cet entrepreneur de 46 ans quelque part en 2020. Fans finis de Star Wars, les deux se sont rencontrés sur un groupe Facebook dédié à la populaire saga. De fil en aiguille, les blagues de films se sont transformées en discussions plus sérieuses.

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«On s’est mis à se jaser de nos pays, de nos vies, de nos familles. Puis il s’est développé quelque chose, on en était à se jaser tous les jours quand on a décidé de s’appeler sur Facetime», se souvient-il.

C’est là que la magie a opéré.

«Ça a cliqué. On se regardait à travers l’écran, on avait les petits silences mal à l’aise, les petits sourires, on sentait que quelque chose était en train de se passer.»

Bien décidés à voir ce que la vie leur offrait, Éric Mainguy et Katerina planifient un voyage qui aura mis un an à se matérialiser, pandémie oblige. Mais comme rien ne peut empêcher un cœur d’aimer, en août 2021, au Monténégro, ce fut la confirmation des sentiments développés dans l’année qui venait de passer, même à 7000 kilomètres de distance.

«Tout était clair rendu là, sauf que j’ai “choké’’ pour la demander en mariage là-bas», lance en riant M. Mainguy, qui s’est finalement repris quelques semaines après le voyage.

Les tourtereaux se sont finalement unis en Ukraine six mois plus tard, le 22 janvier dernier. Éric Mainguy est revenu au pays, seul, le 17 février, souhaitant réussir à faire aboutir les visas de sa femme et de la fille de cette dernière, avant d’être pris de court par l’invasion russe.

Impatient de les retrouver

«Disons que depuis quelques jours, elle a vraiment hâte d’arriver, de relâcher le stress, la peur», confie M. Mainguy, qui souhaite que la situation dramatique puisse accélérer les choses pour sa conjointe et la fille de celle-ci, âgée de 10 ans.

«Elles sont encore dans le néant. On ne sait pas encore pour les visas, elles n’ont pas pris grand-chose avec elles, elles ont seulement une amie qui a confirmé qu’elle avait un appartement en Moldavie, on ne sait pas combien de temps elles vont rester là», explique l’homme.

Ce dernier espère donc que la volonté du Canada d’accueillir des réfugiés ukrainiens se traduise rapidement par l’avancement du dossier de celles qu’il aime. Des contacts ont déjà été entrepris avec le bureau de sa députée, la bloquiste Caroline Desbiens.

«Dès qu’on aura un numéro de dossier, nous allons contacter le bureau du ministre pour s’assurer que le dossier soit prioritaire», confirme Julien Coulombe-Bonnafous, attaché de presse du caucus du Bloc Québécois.

«On attend les détails avec l’avocat en immigration qui m’aide dans le dossier. Dès qu’on a la confirmation, on les fait venir», s’impatiente celui qui a hâte d’entamer sa nouvelle vie. «C’est notre vie de famille qui va débuter. J’ai toujours voulu ça.»

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