IMMOBILIER: Prévisions du marché 2021
Marie-Josée Gauvin
IMMOBILIER - Si la COVID-19 a eu des répercussions sur bien des choses, elle n’a pas eu d’impact négatif sur l’attrait envers l’accès à la propriété au Québec. Depuis plusieurs mois, la concurrence est rude; les vendeurs reçoivent plusieurs promesses d’achat. Dans le jargon immobilier, nous sommes dans ce qu’on appelle un «marché de vendeurs». On en parle avec Marie-Josée Gauvin et Martin Provencher, auteur et développeur en immobilier.
Prévisions du marché immobilier 2021
À voir aussi: Socialiser un chiot en temps de pandémie
Depuis le début de la pandémie, plusieurs ont eu des prises de conscience; on veut plus d’espaces, on veut se rapprocher de notre famille, on veut s’éloigner de la ville, ou bien, on se cherche de nouveaux projets! De nombreuses personnes ont décidé de faire le grand saut ou y songent sérieusement.
Martin Provencher, auteur et développeur en immobilier nous parle du marché actuel et des prévisions pour la prochaine année.
1. Acheter, vendre ou attendre?
Est-ce un bon moment pour acheter ou si c’est préférable d’attendre?
Il y a toujours des opportunités d’investir, de se lancer et ensuite d’attendre. Quand on investit, après, on peut se permettre d’attendre et de laisser notre bien prendre de la valeur. Toutefois, il peut être difficile de dénicher une bonne opportunité dans le marché actuel.
Pour vendre, le moment est bien choisi! Le marché est présentement du côté des vendeurs, donc c’est l’occasion ou jamais. Ça se fait rapidement, les offres sont multiples, ce qui fait qu’on obtient plus que le prix demandé. Alors OUI, c’est le temps de vendre!
2. Le phénomène de la surenchère
Le phénomène de la surenchère est extrêmement présent en ce moment. Il est présent un peu partout, mais il y a un peu moins d’effervescence dans le secteur de la ville de Québec et du côté des condos aussi, comparativement à un chalet, par exemple, ou à une propriété secondaire en montagne ou sur le bord d’un lac. Plus l'offre est limitée, plus il risque d'y avoir de la surenchère.
Sachant cela, qu’est-ce qu’on fait? Est-ce qu’on doit s’y préparer un peu, comme lorsque l’on fait des rénos? On se garde un coussin, on se prépare un 20% de plus à mettre sur la table?
On doit se mettre des paramètres. Il faut devenir des spécialistes de notre micro-marché. Comme acheteur, il faut bien connaître le secteur qui nous intéresse. Regarder les propriétés qui sont à vendre, à quel prix elles sont affichées, mais aussi les dernières qui se sont vendues, à quel prix elles se sont vendues, combien plus cher que le prix demandé et en combien de temps... Tous ces éléments peuvent nous donner un bon aperçu de comment se préparer.
3. Élaborer une bonne stratégie
Même s’il y a 40 visites, il faut y aller! On ne doit pas se laisser décourager. Il faut se mettre en en action et bouger rapidement! Tant comme vendeur que comme acheteur, il faut savoir se démarquer.
Acheteurs, ne perdez pas espoir! En situation de promesses d’achat multiples, la patience est de mise. Comme chaque cas est différent, ça vaut la peine d’évaluer la meilleure stratégie pour que votre offre soit acceptée et que vous puissiez emménager dans votre nouveau chez-vous!
4. Ce que l’avenir nous réserve...
Est-ce que ça va diminuer ou continuer d’augmenter? Est-ce qu’il pourrait y avoir un crash?
Si on fait des projections et qu’on regarde les tendances, parler de crash serait plutôt exagéré, puisque ça correspondrait à 30% et plus de perte de valeur. On parlerait plutôt d’une correction, qui est d'environ 10%.
Selon Martin Provencher, en 2021, il ne croit pas qu'un crash ni une correction se produiront.
Malgré la situation pandémique, l’immobilier est un besoin, une valeur sûre. Parce qu’il y a de l’insécurité, on s’intéresse davantage à l’immobilier. C’est un secteur qui, comme on le voit, est très en demande.