Immigration et «montée des extrêmes»: PSPP revendique le droit de débattre
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Geneviève Lajoie
Sans se dédire, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a tenté jeudi de préciser ses propos sur l’immigration et la «montée des extrêmes» au Québec. Il revendique le droit de débattre sereinement de cet enjeu.
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Le début du caucus du Parti Québécois servant à préparer la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale a été marqué mercredi par des propos controversés du leader souverainiste au sujet des risques d’émergence de mouvements radicaux, comme c’est le cas en France ou en Hongrie.
«Si on compte l’immigration temporaire, la situation à Roxham, qui est en progression, et on prend les seuils actuels, nous, on constate le déclin du français, l’incapacité à loger tout le monde et l’incapacité à offrir des services. Donc, on est à la recherche d’un modèle qui soit plus durable, plus rassurant, plus garant de notre paix sociale», a-t-il renchéri.
Appelé à préciser sa pensée jeudi, le chef péquiste ne s’est pas amendé. Il déplore que ce soit si difficile d’avoir une conversation saine sur l’immigration, «sans qu’on cherche à amplifier des propos qui, je pense, étaient sobres, hier, de ma part».
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PSPP refuse que ses déclarations soient comparées à celle de François Legault en campagne électorale, qui avait fait un lien entre l’immigration et la violence.
«Je n’utilise pas de superlatifs, mais je ne veux pas non plus que vous me confisquer le droit d’aborder cette question-là en faisant des amalgames, qui sous-entend que je ne devrais pas soulever ces questions-là? Ça, c’est de confisquer le débat démocratique sur la question de la capacité d’accueil!».
Le chef du PQ reconnaît tout de même que la hausse seule des seuils d’immigration ne menacerait pas la paix sociale. Rappelons que la barre est actuellement fixée à 50 000 par le gouvernement Legault. Les péquistes souhaitent que le Québec n’accueille que 35 000 nouveaux arrivants par an.
C’est davantage la hausse constante des migrants irréguliers arrivés par le chemin Roxham qui pourraient exacerber les tensions, si on en croit PSPP.
Écoutez la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ et aussi directrice adjointe de l'information au Journal de Québec au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio :
Fermer Roxham avec la SQ
Selon lui, le gouvernement Legault doit lancer un ultimatum au fédéral pour la fermeture du chemin Roxham, à défaut de quoi le Québec serait en droit de le faire lui-même avec l’aide de la Sûreté du Québec.
Un geste devrait d’ailleurs être fait avant la venue du président américain Joe Biden. «Il faut provoquer un peu un changement à Ottawa, parce que le message général, après six ans, à Ottawa, c’est qu’on ne s’intéresse pas à [n]otre situation», a ajouté le chef péquiste.
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