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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Il y a des limites aux contre-tarifs envers les États-Unis, dit Mark Carney

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

17 mars à 17h54
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Le Canada n’a pas les reins assez solides pour imposer des tarifs dollar pour dollar aux États-Unis, alors il vaut mieux diversifier autant que possible nos marchés vers l’Europe, a expliqué le premier ministre Mark Carney depuis Londres, lundi soir.

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«Il y a une limite aux tarifs dollars pour dollar, parce que notre économie est [un dixième] de la taille des États-Unis. On va cibler nos tarifs afin d’avoir un impact maximum aux États-Unis et un impact minimum ici, au Canada», a déclaré M. Carney en conférence de presse.

Selon un recensement du New York Times publié cette fin de semaine, les nouveaux tarifs canadiens frappent beaucoup plus de comtés où les électeurs votent pour Donald Trump (3,7 millions) que ceux où ils ont voté pour Kamala Harris (2,8 millions).

C’était d’ailleurs l’un des objectifs du gouvernement fédéral lors du développement de la stratégie de représailles: les impacts de nos tarifs doivent surtout être ressentis chez les électeurs de M. Trump pour qu’il éprouve le besoin de reculer.

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À l’heure actuelle, le Canada a imposé des tarifs de 25% sur un total de 60 milliards $ de produits américains.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

M. Carney a souligné que son voyage à Paris et à Londres était une occasion de renforcer les liens économiques qui unissent ces nations «depuis plus de 350 ans».

«Ce qui est clair est que nos relations commerciales sont trop concentrées aux États-Unis. Ce qui est clair, c’est que nos relations sécuritaires sont trop concentrées aux États-Unis», a dit le nouveau premier ministre, assermenté il y a trois jours à peine.

«Il faut diversifier, ça c’est clair. C’est une des raisons pour lesquelles ma première visite est à Paris et à Londres.»

Quelques heures plus tôt, M. Carney était reçu par le roi Charles III et il a rencontré le premier ministre britannique, Keir Starmer. En matinée, il a été reçu par le président Emmanuel Macron à Paris.

«Il est plus important que jamais pour le Canada de renforcer ses liens avec des alliés fiables comme la France», a déclaré M. Carney lors de sa conférence de presse avec M. Macron.

Signe du pivot vers l’Europe qu’il souhaite opérer, M. Carney a décrit le Canada comme «le plus européen des pays non européens» à ses homologues.

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