«Il y a 20 ans, on aurait été pointé du doigt»
Agence QMI
Depuis toujours, le hockey est reconnu comme un sport brutal et sans merci pour les athlètes qui le pratiquent. Les temps ont changé, ou commencent tranquillement, ce qui permet à de grandes vedettes comme Carey Price de s’accorder du temps pour prendre soin de leur santé mentale.
Simon Gagné, qui a évolué dans la Ligue nationale de hockey il n’y a pas si longtemps, de 1999 à 2015, a salué le geste du gardien du Canadien de Montréal. Il reconnait que la culture du hockey se modifie peu à peu, mais que même dans son temps, les choses étaient différentes.
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«Maintenant, on est en 2021 et on s’en va sur 2022, les joueurs commencent à prendre soin d’eux et à réaliser qu’il n'y a pas juste le hockey dans la vie, a mentionné l'ex-hockeyeur jeudi en entrevue à QUB radio. [...] Il y a 20-30-40 ans, on aurait probablement été pointé du doigt comme une personne qui est faible, qui ne peut pas gérer la pression, qui n’est pas capable de faire face à cette musique-là.»
Comme les commotions
Gagné, un ancien des Flyers de Philadelphie notamment, a fait le parallèle entre la santé mentale et les commotions cérébrales, qui font légion depuis tant d’années.
«Le hockey, c’est une école de durs, de machos un peu. T’es viril, t’es “tough”, t’es capable de jouer avec une épaule disloquée. Dans le temps, tu fais une commotion, on te donne des Tylenol et tu retournes sur la glace», a raconté Gagné, qui explique que les joueurs carburaient à l’adrénaline sans se soucier de leur mieux-être.
«Que ce soit avec les commotions cérébrales ou peu importe, les joueurs prennent soin d’eux autres. Dans mon temps, on pensait à l’équipe en premier et notre personne en deuxième», a-t-il avoué à regret.
Mieux outillés
L’homme de 41 ans estime que les hockeyeurs sont mieux informés et outillés pour composer avec la santé mentale. Le Québécois est certain que le portier du CH a pris la bonne décision, lui qui était revenu en force pour amener l’équipe en finale des séries de la Coupe Stanley.
«Aujourd’hui, on apprend plein de choses, mais probablement qu’il a été capable de mettre ça dans une bulle et de tasser ça de côté [en séries]. On est juste là à “focuser” sur les deux-trois prochains mois à penser hockey, hockey, hockey.»
Bien que l’envie de gagner et l’amour du sport soient grands chez les hockeyeurs, ces sentiments ne devraient jamais interférer avec l'importance de prendre soin de sa santé,.