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L'article provient de TVA Sports
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«Il veut devenir un joueur étoile»

AFP
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Louis-André Larivière

2022-07-11T15:47:09Z
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André Tourigny a dirigé Kirby Dach à la coupe Hlinka-Gretzky de 2018 et deux ans plus tard aux rencontres préparatoires du Championnat mondial de hockey junior, où une blessure à un poignet a mis fin à son tournoi avant qu’il ne commence. 

Même s’il est aujourd’hui à la barre des Coyotes de l’Arizona, le passionné instructeur ne tarit pas d’éloges à l’endroit du nouveau joueur de centre des Canadiens de Montréal.

«Il veut devenir un bon joueur, il veut être un joueur étoile dans la Ligue nationale, a-t-il fait savoir à l’issue du jour 2 du repêchage de la LNH, vendredi, à Montréal. Il a du "hockey sense" et possède de très bonnes mains. Il n’a pas peur d’aller au filet ou le long de la bande.» 

L’autre caractéristique que soulève Tourigny est l’une des deux sur laquelle le directeur général Kent Hughes souhaite miser pour propulser son virage jeunesse.

«Il est plus rapide qu’il en a l’air pour un grand bonhomme. C’est un gars très facile à diriger. Il n’a pas été nommé capitaine d’Équipe Canada pour rien.»

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Tourigny raconte que pendant le délai de la reprise des activités dans la LNH en raison de la pandémie, Dach a lui-même offert ses services à la formation nationale à l’automne 2020.

«Il a joué à 18 ans dans la LNH et il a lui-même appelé parce qu’il voulait jouer au Championnat mondial junior. Il veut faire la différence et il veut être bon.

«Il était un vétéran à la coupe Hlinka-Gretzky. Je lui ai demandé de jouer à l’aile, même si on avait d’autres options. Il n’a jamais fait d’attitude. Il m’a dit "pas de problème". Il n’avait jamais joué à l’aile, je pense. Il a tété très bon avec Alexis Lafrenière sur le premier trio.» 

Besoin d'un changement d'environnement? Vraiment?

Pendant qu’André Tourigny vantait les mérites du joueur de 21 ans, sélectionné troisième au total par les Faucons Noirs en 2019, Dach s’adressait aux journalistes pour la première fois par le biais d’une visioconférence. Il a alors déclaré qu’un changement d’environnement pourrait lui faire du bien. Propos qui a, en quelque sorte, surpris son ex-entraîneur d’Équipe Canada.

«Je ne pense pas qu’il avait besoin d’un changement d’environnement. Ce n’est pas comme s’il n’était pas bon à Chicago. Les transactions font partie de la "game".» 

Pour tenter de comprendre les dessous d’une saison de 26 points, qui était néanmoins sa plus productive en près de trois campagnes dans le circuit Bettman, l’auteur de ces lignes a sondé celui qui l'a épié dans le junior et qui a vu sa progression depuis qu’il a fait le saut de la Ligue de l’Ouest au niveau professionnel.

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Alex Rouleau, le recruteur amateur national chez les Blackhawks, qualifie Dach de «centre extrêmement talentueux avec beaucoup d’habiletés offensives». Il confie avoir éprouvé des sentiments mitigés à l’annonce de la transaction sur le parquet du repêchage, jeudi soir, peu après celle qui a catapulté Alex DeBrincat à Ottawa.  

«Quand tu vois des joueurs que t’as recrutés se faire échanger, t’es toujours sous le choc», a-t-il admis.

«Il faut tenir compte, premièrement, du club où il jouait. Chicago, en termes de résultats l’an dernier, a quand même fini au 27e rang. Quand tu pars de ça, tu peux comparer avec les clubs qui ont de très bons joueurs. Offensivement, c’est difficile de te démarquer dans une ligue aussi compétitive quand toute l’équipe traine de patte.»

Puis, en ce qui a trait à son rendement dans la LNH jusqu'ici, Rouleau se demande si l’ancien régime n’a pas trop fixé d’attentes en lui.

«On l’a amené dans la LNH tellement tôt, a observé l’ancien défenseur des Foreurs de Val-d’Or, qui réside toujours en Abitibi. Il a commencé à 18 ans avec de grandes responsabilités. La barre est montée très rapidement dans son cas. Ça me fait penser à des situations que j’ai vues à Montréal il n’y a pas si longtemps.

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«Juste le fait qu’il ait maturé de trois ans depuis son entrée dans la LNH, le temps va donner raison à son talent et ses capacités.»

La patience, la clé

Le temps. Voilà ce qu’il faut, avec un peu de patience, pour qu’un joueur atteigne son plein potentiel. Ces deux critères ne manquent pas avec les Canadiens, qui ont fait et continueront de faire le plein d’espoirs pour s’outiller.

«Il va continuer à apprendre plusieurs choses (sous Martin St-Louis). Il peut devenir un très bon joueur sur 200 pieds et il ne fera pas mal à l’équipe.»

En ce sens, Tourigny ne croit pas que les partisans du Tricolore doivent voir Dach comme un sauveur un ou joueur d’impact dès son arrivée.

«Les partisans s’enflamment. Prenez votre gaz égal et vous allez apprendre à le connaître. Pourquoi lui mettre de la pression? Il n’est pas en maturité encore. Il reste beaucoup de place à son développement. Il faut être patient.»

Et sur le plan du leadership, il faut s’attendre à un leader silencieux, mais dont l’effort, la passion et l’éthique de travail font partie de l’ADN de hockeyeur.

«Il a l’air nonchalant, mais il ne l’est pas . Il est très à l’écoute. Il est cérébral, analytique et un bon coéquipier. Il sera le fun à côtoyer. Les gars vont l’aimer dans le vestiaire.»

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